
Après notamment le Brésilien Jair Bolsonaro et l’américain Donald Trump, Emmanuel Macron a pris la parole mardi face à l´Assemblée générale de l'ONU. Il a exhorté à la reprise des "négociations" entre les États-Unis et l’Iran.
L'Assemblée générale de l'ONU se tient depuis lundi à New York, en présence de nombreux chefs d'État et de gouvernement. Se sont notamment exprimés le président français Emmanuel Macron, et ses homologues américain et brésilien.
• Emmanuel Macron a exhorté, mardi 24 septembre, à la reprise des négociations entre les États-Unis, Téhéran, les signataires de l'accord sur le nucléaire de 2015 et les puissances régionales.

"Aujourd'hui, le risque est celui de l'embrasement sur la base d'une erreur de calcul ou d'une réponse non proportionnée", a déclaré le chef de l'État français lors de son discours devant ses pairs à l'Assemblée générale de l'ONU. "Plus que jamais, le temps est à la reprise des négociations entre les États-Unis, l'Iran, les signataires du JCPOA (nom de l'accord de Vienne de 2015, NDLR) et les puissances de la région concernées au premier titre par la sécurité et la stabilité de celle-ci."
Dans la soirée, l'Élysée a annoncé qu'Emmanuel Macron avait une nouvelle fois rencontré le président iranien, Hassan Rohani. S'il "quitte le pays sans rencontrer le président Trump, honnêtement ce sera une occasion perdue car il ne reviendra pas avant plusieurs mois", a lancé le président français, selon qui les conditions d'une négociation Iran-États-Unis sont réunies. "Après, tout dépend de la volonté de chacun", a-t-il ajouté, en précisant que pour sa part il ne modifierait pas son emploi du temps et rentrerait dans la nuit à Paris, sans attendre une éventuelle rencontre.
Quelques heures plus tôt, le président brésilien, Jair Bolsonaro, très critiqué pour n'avoir pas su protéger l'Amazonie de feux destructeurs cet été, et son homologue américain, Donald Trump, ont été les premiers dirigeants à prendre la parole devant les délégations.
• Donald Trump s’est livré à une vigoureuse défense de son "America First", en fustigeant "les mondialistes" et en faisant l'éloge des "patriotes" à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies.
Le discours de Donald Trump
"L'avenir n'appartient pas aux mondialistes. L'avenir appartient aux patriotes. L'avenir appartient aux nations souveraines et indépendantes, qui protègent leurs citoyens et respectent leurs voisins", a déclaré, d'un ton grave, le président des États-Unis pour sa troisième participation à la grand-messe annuelle de la diplomatie mondiale.
Donald Trump s’est ensuite livré à une vigoureuse offensive contre les pratiques commerciales "iniques" de la Chine qui ont justifié sa politique protectionniste vis-à-vis de Pékin.
"Nous travaillerons étroitement avec le Premier ministre Boris Johnson sur un magnifique accord commercial" a-t-il par ailleurs déclaré.
Donald Trump a également dénoncé le "régime oppressif iranien qui sème mort et destruction, en tant que premier parrain du terrorisme mondial".
• Plus tôt, pour l'ouverture du débat de l'Assemblée générale, Jair Bolsonaro a notamment affirmé qu'il était "faux" de dire que l'Amazonie faisait partie du patrimoine de l'humanité. "Au lieu de nous aider", certains pays, sur la base de "mensonges des médias", "se comportent de façon irrespectueuse et coloniale, attaquant notre souveraineté", a accusé le président brésilien depuis la tribune de l'ONU, sans citer de pays en particulier.
Le discours de Jair Bolsonaro