
Après les attaques de drones qui ont touché deux installations de la compagnie pétrolière Aramco, en Arabie saoudite, des interrogations demeurent au sujet de la technologie utilisée et sur ses auteurs. Les explications de Wassim Nasr.
L'Arabie saoudite va inviter experts régionaux et observateurs de l'ONU à enquêter sur les attaques de drones qui ont visé samedi 14 septembre des installations du géant pétrolier Aramco, en Arabie saoudite. Les bombardements ont été revendiqués par les houthis, mouvement chiite pro-iranien qui tient la majeure partie du territoire yéménite.
Quelles armes ont été utilisées ? "Il s'agit en réalité d'une sorte de missiles de croisières guidés, appelé Qods 1, que les houthis ont réussi à développer, répond Wassim Nasr, journaliste à France 24. Ils en ont fait usage la première fois, le 12 juin 2019, contre l'aéroport civil d'Abha, dans le sud de l'Arabie saoudite."
Pour fabriquer ce missile, "les houthis ont bénéficié de la technologie iranienne, mais la main-d'œuvre est bien yémenite", poursuit le chroniqueur international.
Malgré les revendications des rebelles houthis, les armes utilisées dans l'attaque en Arabie saoudite ont été fabriquées en Iran, a affirmé lundi la coalition qui intervient au Yémen, dirigée par Riyad.
Dès samedi, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a lui aussi accusé l'Iran d'être responsable des attaques, estimant qu'il n'existait aucune preuve qu'elles soient venues du Yémen.
Ces attaques ont réduit brutalement l'approvisionnement du monde en or noir et réveillé la crainte d'une escalade militaire entre Washington et Téhéran.