logo

Sept personnes ont été tuées samedi et 22 autres blessées par un homme qui a tiré au hasard sur des automobilistes dans la ville texane d'Odessa, avant d'être lui-même abattu par la police.

Nouvelle fusillade au Texas. Sept personnes ont été tuées et 22 autres blessées par un homme qui a tiré au hasard sur des automobilistes dans la ville texane d'Odessa, dans le sud des États-Unis, avant d'être lui-même abattu par les forces de l'ordre samedi 31 août. Ce chiffre qui aurait pu être bien plus élevé, selon les forces de l'ordre, si l'assaillant avait pénétré dans le cinéma devant lequel il a été abattu.

"Sept personnes ont été tuées, sept de nos citoyens. Ils avaient de 15 à 57 ans", a déclaré dimanche à la presse le chef de la police de la ville d'Odessa, Michael Gerke. Vingt-deux personnes ont aussi été blessées, dont trois agents de police et une fillette de 17 mois atteinte au visage.

Les autorités avaient annoncé samedi que cinq personnes avaient été tuées lors de cette fusillade qui s'est produite sur plusieurs kilomètres, sur la route entre les villes d'Odessa et Midland.

"Lâche"

La fusillade a débuté quand une voiture de patrouille a tenté d'arrêter un véhicule sur l'autoroute I-20, entre Odessa et la ville voisine de Midland, mais "le conducteur, seul occupant de la voiture, a pointé un fusil par la fenêtre arrière de son véhicule et a tiré plusieurs coups de feu sur la patrouille de police", a précisé le département de la Sécurité publique du Texas dans un communiqué. Un policier a été blessé et le tireur est parvenu à prendre la fuite "tout en continuant à tirer sur des personnes innocentes", criblant de balles plusieurs voitures.

Les motifs de cette tuerie ne sont pas connus.

Le président Donald Trump a indiqué sur Twitter qu'il avait été briefé sur cette fusillade : "Le FBI et les forces de l'ordre sont pleinement engagés", a-t-il assuré.

"Retour du débat sur les armes à feu"

Cette énième fusillade intervient moins d'un mois après qu'un tireur eut abattu 22 personnes dans une autre ville du Texas, à El Paso, à environ 500 km à l'ouest d'Odessa. La fusillade dans un supermarché d'El Paso, ville frontalière du Mexique, avait fait 22 victimes le 3 août, principalement des hispaniques. La police avait arrêté un homme blanc de 21 ans, qui avait dit avoir ciblé en priorité des "Mexicains".

Après cette tragédie Donald Trump avait été montré du doigt, accusé d'avoir alimenté la haine envers les immigrants d'origine hispanique. Et la fusillade d'El Paso avait été suivie quelques heures plus tard par une autre à Dayton, dans l'Ohio (nord), où 9 personnes avaient trouvé la mort.

L'éternel débat sur le contrôle de la circulation des armes à feu avait alors repris et constituera une nouvelle fois un des enjeux de la campagne pour la présidentielle de 2020.

"Épidémie"

"J'ai le cœur brisé, j'ai la nausée et je suis en colère. Quelques semaines après l'horreur à El Paso, une autre communauté au Texas a été terrorisée par la violence par armes à feu. Assez. Nous devons mettre un terme à cette épidémie", a ainsi tweeté l'ancien vice-président Joe Biden, bien placé dans la course à la primaire démocrate pour la prochaine présidentielle.

À la suite de la fusillade d'El Paso, Donald Trump s'était dit favorable à des réformes de "bon sens" sur les ventes d'armes, avant de faire machine arrière après une conversation avec le patron du puissant lobby pro-armes NRA, Wayne LaPierre.

L'ancien maire de San Antonio Julian Castro, un autre des candidats à la primaire démocrate, en a appelé au Sénat, contrôlé par les républicains, "qui refuse de bouger sur une réforme sur le contrôle des armes". "Quel est le chiffre ? Combien d'Américains allez-vous sacrifier pour la NRA ?", s'est-il interrogé.

Avec AFP