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En images : Américaines invincibles, Bleues décevantes… les tops et les flops du Mondial-2019

Des Américaines invincibles, une Megan Rapinoe intenable, une Italie surprenante, des Bleues décevantes et des audiences records … Bilan en image du Mondial-2019, qualifié de "meilleure Coupe du monde féminine" de l'histoire par la Fifa.

Les tops du Mondial-2019

  • Les États-Unis et leur méga-star Megan Rapinoe

Sans surprise, les États-Unis ont remporté leur quatrième titre mondial (1991, 1995, 2015 et 2019) en s’imposant en finale face aux Pays-Bas, le 7 juillet, à Lyon. Impériale et dominatrice, la "Team USA", emmenée par la charismatique Megan Rapinoe, meilleure buteuse ex-aequo de la Coupe du monde (6 buts) et élue meilleure joueuse de la compétition, a écarté un à un les rivaux qui se sont dressés sur sa route. Les États-Unis et sa constellation de stars (Alex Morgan, Rose Lavelle, et Cie) ont fait très forte impression tout au long du mondial et répondu aux très fortes attentes dans leur pays, où le football est le sport féminin roi.

  • Les Pays-Bas confirment

Les Néerlandaises, championnes d'Europe en titre, se sont hissées en finale au terme d’un parcours sans faute, qui les a qualifiées pour les Jeux olympiques-2020, une première pour leur sélection. Malgré la cohorte de supporters venue les soutenir, les coéquipières de Jackie Groenen (photo) se sont inclinées sur plus fortes qu'elles en finale. Toutefois, elles auront montré tout au long de la compétition un esprit d’équipe et une combativité, à l’image de la buteuse Vivianne Miedema, qui les laissent entrevoir un avenir doré.

  • L a surprise i talie nne

Les Italiennes, qui retrouvaient la compétition après 20 ans de disette, sont assurément la grande surprise de ce Mondial-2019. Leur envie et leur jeu offensif leur ont permis de dépass er leur objectif initial et d’atteindre les quarts de finale, après avoir terminé en tête d'un groupe difficile qui comptaient notamment l'Australie et le Brésil. Leur parcours a engendré en Italie un engouement sans précédent pour le football féminin transalpin, alors que cette sélection n'avait passé qu'une fois le premier tour de la compétition, en 1991. La capitaine italienne Sara Gama , p ièce maîtresse de la défense, et les attaquantes Barbara Bonansea et Cristina Girelli se sont particulièrement illustrées.

  • L’Angleterre et son insatiable Ellen White

Battues en demi-finale par la "Team USA", l'Angleterre et ses stars , l'excellente latérale de l’Olympique lyonnais Lucy Bronze et la co-meilleure buteuse Ellen White auront marqué les esprits, après notamment des débuts en fanfare (trois victoires en phase de groupe, dont une contre le Japon (2-0), vice-champion du monde). Redoutable aux avant-postes, l'attaquante, âgée de 30 ans, a inscrit 6 buts et brillé tout au long de la compétition, durant laquelle les Anglaises ont égalé leur meilleur résultat en Coupe du monde (demi-finale en 2015).

  • Des records d'audience en cascade

Ce mondial a offert une visibilité inédite au football féminin, entre audiences TV record dans plusieurs pays, (France, Angleterre, Pays-Bas, Brésil) et remplissage des stades. Plus d'un milliard de téléspectateurs à travers le monde ont regardé les matches, selon la Fifa, qui n'a pas manqué de présenter le tournoi comme la "meilleure Coupe du monde féminine" de l'histoire. Dans les stades, l'affluence aussi a été au rendez-vous avec un remplissage moyen de 74 % des sièges dans les stades des neuf villes-hôtes.

  • Les buts de Wendie Renard

Malgré deux bourdes sans conséquence, la défenseuse française Wendie Renard est devenue la coqueluche du public français, grâce à ses trois buts inscrits pendant la compétition. À l’image des Bleues, éliminées en quarts de finale par les Américaines, la meilleure buteuse française du tournoi avait notamment démarré fort en signant un doublé contre la Corée du Sud, lors du match d’ouverture. Sa réduction du score en fin de match face aux États-Unis avait survolté le Parc des Princes, en vain.

  • Le record de Marta

La "Rainha Marta" (la reine Marta), désignée six fois meilleure joueuse mondiale par la Fifa et considérée comme la meilleure joueuse de football de tous les temps par la plupart des observateurs, n'a pas particulièrement brillé lors de ce mondial, durant lequel elle a évolué loin de son niveau habituel. Elle a toutefois réussi à entrer dans la légende du football à 33 ans en s’emparant du record de buts en Coupe du monde, hommes et femmes confondus, en inscrivant son 17e but en phase finale. Lors d’un message d’adieu implicite à la Coupe du monde, elle a appelé à la mobilisation générale autour du football féminin.

Et les flops...

  • L’Allemagne rate son mondial

Les doubles-championnes du monde ont raté le rendez-vous. Éliminées en quarts de finale par la Suède à la surprise générale, les Allemandes se sont privées d’une qualification pour les JO-2020, réservée aux trois meilleures nations européennes de ce mondial. Un comble pour les championnes olympiques en titre et un pays phare du football féminin européen.

  • Le mondial mitigé des Bleues

Malgré l’engouement populaire qu’elles ont su susciter et leurs cartons d’audience, l’ambition légitime des Bleues de remporter le mondial "à la maison" s’est éteinte en quarts de finale contre les États-Unis. Hormis le match d'ouverture contre la Corée du Sud (remporté 4-0), la France n'a jamais vraiment brillé durant cette Coupe du monde. Les choix de Corinne Diacre, l’animation offensive défaillante et le manque de fraîcheur physique n’ont pas permis d’atteindre le dernier carré, voire la finale, l’objectif annoncé avant le début de la compétition. La non-sélection de la meilleure buteuse du championnat de France, Marie-Antoinette Katoto, reste incompréhensible alors que l’absence de profondeur de banc aura coûté cher. La France va devoir encore attendre pour remporter un grand titre international en football féminin, et enfin imiter les clubs nationaux.

  • La désillusion Eugénie Le Sommer

Juste physiquement et cantonnée sur l’aile gauche, la star offensive des Bleues s’est montrée très discrète pendant le mondial. Malgré sa combativité, la Lyonnaise, qui disputait à 30 ans sa troisième Coupe du monde, n’a pu exploiter toutes ses qualités, se contentant de deux buts, l’un signé contre la Corée du Sud (4-0) et l’autre sur un penalty inscrit contre la Norvège lors de la phase de groupe.

  • Le Japon rentre dans le rang

Le Japon, titré en 2011 et finaliste en 2015, a raté son mondial. Les Nipponnes, qui dictent leur loi sur le continent asiatique, ont quitté la compétition dès les huitièmes de finale, vaincues sur le fil par les Pays-Bas (2-1). Les coéquipières de Mana Iwabuchi (photo) ont quitté la compétition avec un bilan très en deçà de leur potentiel, accrochée s par une Argentine héroïque (0-0), et peinant face à l'Écosse (2-1) avant de s'incliner face à l'Angleterre (0-2).

  • Le VAR en question

Utilisée plus d'une trentaine de fois, l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR) , qui a corrigé certaines erreurs, a donné lieu à quelques situations grotesques lors de ce mondial, notamment lors de France-Nigeria, et Argentine-Écosse, sans compter les longues minutes d'attentes et les tergiversations des arbitres.

Avec AFP