Des centaines de milliers d’opposants au Brexit se sont mobilisés, samedi, dans les rues de Londres pour réclamer un second référendum, alors que la Première ministre Theresa May s'active en coulisses pour rallier les députés à son accord de divorce.
Les anti-Brexit sont descendus dans la rue. Des centaines de milliers de partisans d'un nouveau référendum sur le Brexit ont défilé, samedi 23 mars, à Londres, accentuant le climat de tension au moment où la Première ministre, Theresa May, hésite à soumettre son accord de divorce aux députés.
Les organisateurs de la marche ont évalué à plus d'un million le nombre de participants, soit sensiblement plus que lors d'une marche du même genre en octobre, qui avait rassemblé autour de 700 000 personnes.
Le chiffre d'un million, qu'il n'était pas possible de vérifier de source indépendante, ferait de cette marche la deuxième plus grande manifestation à Londres après celle contre la guerre en Irak, en février 2003, à laquelle, d'après les organisateurs, près de deux millions de personnes avaient pris part.
Les participants ont déployé des banderoles proclamant que "Le meilleur accord, c'est pas de Brexit !" et "Nous réclamons une consultation populaire !".
Dès samedi matin, les participants, venant des quatre coins du Royaume-Uni, partageaient abondamment sur les réseaux sociaux les photos de leurs préparatifs, entre drapeaux européens et pancartes "révoquer l'article 50" du Traité de Lisbonne, qui régit la sortie d'un pays de l'UE.
Deux options pour un report
Cette marche intervient deux jours après la décision des dirigeants européens d'accorder au Royaume-Uni deux options pour un report du Brexit au-delà de la date initialement prévue du 29 mars, fixant désormais au 12 avril au plus tôt l'échéance fatidique, près de trois ans après le référendum qui a décidé d'une sortie de l'UE.
L'option d'un second référendum avait été rejetée le 14 mars par la Chambre des communes, et rencontre également l'opposition de la Première ministre conservatrice Theresa May, mais ses partisans espèrent que le chaos ambiant au Royaume-Uni finira par rendre cette option inévitable.
La Première ministre tentait péniblement de son côté de rallier les soutiens derrière son accord de retrait de l'Union européenne, afin de le soumettre au vote des députés la semaine prochaine, et dont l'adoption permettrait, selon les conclusions des dirigeants européens, un court report technique du Brexit jusqu'au 22 mai.
Avec AFP