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"Qui a encouragé la floraison des écoles coraniques en Tunisie ?"

Dans la presse, jeudi 7 février, la polémique sur les écoles coraniques en Tunisie, les réactions aux propos de Donald Tusk sur les partisans du Brexit. Des questions d’argent entre le FC Nantes et Cardiff, après la disparition d’Emiliano Sala. Et de nouveaux émojis.

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Dans la presse, jeudi matin, la polémique sur les écoles coraniques en Tunisie, après l’arrestation du responsable d'une école coranique illégale de Regueb, près de Sidi Bouzid, dans le centre du pays.

Ce directeur d’établissement, accusé d'avoir maltraité et exploité 42 enfants âgés de 10 à 18 ans, a été placé en garde à vue le 31 janvier dernier pour violences sexuelles présumées et exploitation économique de ces jeunes, qui devaient effectuer des travaux agricoles et de construction, selon le ministère de l'Intérieur tunisien. Les enfants concernés ont été placés, eux, dans un centre d'accueil à Tunis, à 200 km de là, dans des conditions d’ailleurs dénoncées par Amnesty International. Cette affaire pose la question des conditions d’enseignement dans les quelque 1   300 écoles coraniques tunisiennes, d’après Le Temps, qui les accuse de n’avoir de coranique "que le nom", et même d’être des "taudis de l’extrémisme et du terrorisme". "Mais que faisaient les autorités, dont le ministère de la Famille, celui des Affaires sociales, les délégations de l’enfance dans la région ainsi que l’instance nationale de lutte contre la traite des personnes   ?", interpelle le journal, qui évoque "un déficit de suivi" de l’école de Regueb, qui avait été interdite pour non-respect des conditions requises par la loi. "Il est souhaitable que cette question des écoles coraniques soit revue d’une manière plus rigoureuse et plus efficace, tant de la part des autorités que des ONG et tous les parties prenantes de la société civile. Il en va de l’avenir de nos enfants dont dépend celui du pays".

Autre continent, autre polémique. La presse britannique revient quant à elle largement sur la déclaration, hier, du président du Conseil européen, Donald Tusk sur les partisans du Brexit. "Je me demande souvent à quoi ressemble cette place en enfer pour les partisans du Brexit, qui n'ont même pas le début d'une idée sur le moyen de le mettre en œuvre en toute sécurité", a twitté le Polonais, exaspéré par les interminables négociations avec Londres. Des propos à la une du Financial Times, auquel un officiel européen a confirmé la "profonde frustration" de Donald Tusk, à la veille de la visite de Theresa May à Bruxelles, pour évoquer une nouvelle fois la question du "backstop", et éviter le retour d’une frontière physique entre l’Irlande et l’Irlande du Nord. Une visite dont la Première ministre britannique n’aurait rien à attendre, selon The Times, qui annonce que "l’Union européenne va de nouveau snober Theresa May, après les sarcasmes de Donald Tusk".

Sa déclaration a évidemment fait bondir les partisans du Brexit. "Après le Brexit, nous serons libérés des petites frappes arrogantes et non élues comme vous et nous dirigerons nous-même notre pays". "Pour moi, ça ressemble plutôt au paradis", a notamment répliqué Nigel Farage, l’ex-patron de l’Ukip, le parti europhobe britannique. Au diapason, le gratuit City AM, qui montre Donald Tusk sous les traits de Dante, l’auteur de La Divine Comédie, œuvre qui débute par une visite aux enfers. "Brextremisme religieux", titre le journal gratuit, qui accuse donc le président du Conseil européen d’être un intégriste du Brexit. Fureur et abattement… The Independent fait le bilan de la journée d’hier, ce qui lui donne visiblement des idées noires. "À Bruxelles, l’UE dit que les partisans du Brexit ont une place spéciale en enfer. À Belfast, May ne va nulle part, n’obtient rien sur l’Irlande du Nord. Et à Westminster, au Parlement, à 50 jours seulement du Brexit, les députés sont renvoyés chez eux à 3   h   26 de l’après-midi, parce qu’il n’y a rien à faire", titre le journal. Le dessinateur Steve Bell, lui, préfère en rire. Dans un dessin publié par The Guardian, il ironise   : "Qui a besoin de l’enfer, quand il a le parti conservateur   ?". Son illustration montre une sorte de musée des horreurs où s’entassent pêle-mêle la statue de feu Margaret Thatcher, qui a été renvoyée dans sa ville natale, après que Londres a fait savoir qu’elle n’en voulait pas, une Theresa May qui n’en finit plus d’avaler des couleuvres, une bombe attachée à la tête, et Boris Johnson, qui montre son derrière - un tableau assez surréaliste.

La presse britannique revient aussi sur les menaces du FC Nantes, qui envisagerait de saisir la justice pour obliger Cardiff à payer le transfert d'Emiliano Sala . Alors que le corps du footballeur argentin, disparu au-dessus de la Manche, n’a pas encore été retrouvé, The Guardian rapporte que le club français a fixé un ultimatum de 10 jours aux dirigeants de Cardiff pour verser la première tranche de ce transfert, conclu à hauteur de 17 millions d’euros. Une demande à laquelle le club britannique n’a pas encore répondu. Interrogé par L’Équipe, le président du club, Mehmet Dalman, dit attendre que les raisons de la disparition de l’attaquant argentin soient éclaircies. "L a première des choses, dit-il, c'est que le corps n’a pas encore été récupéré. Nous devons montrer du respect à la famille. Il y a le processus de récupération de l'avion. Il est trop tôt pour nous pour faire des commentaires ".

Avant de nous quitter, jetons un œil à USA Today, qui révèle les 230   nouveaux émojis disponibles sur vos téléphones portables à partir du mois de mars. Place, cette année, à la représentation des personnes handicapées et à la diversité, avec des couples homosexuels et interraciaux. Mais c’est l’émoji intitulé "main qui pince", qui semble avoir été le plus remarqué, pas mal d’internautes y voyant une référence à un pénis de petite taille…

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