
Dans la presse, lundi 7 janvier, l’abdication surprise du roi de Malaisie Muhammad V, ou encore le quarantième anniversaire de la fin du régime des Khmers rouges au Cambodge. Et une amoureuse éconduite – très – rancunière.
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Dans la presse, l’abdication surprise, dimanche, du roi de Malaisie, Muhammad V, trois ans avant la fin prévue de son règne. "Le roi abdique", annonce sobrement The Star, qui rapporte que cette abdication "met un terme aux spéculations" apparues depuis une semaine, tout en plaçant le pays "dans un territoire inconnu", les Malaisiens ignorant qui sera leur prochain roi et comment il sera choisi. La Constitution malaisienne établit que chacun des neuf sultans régionaux soit souverain à tour de rôle tous les cinq ans. D’après le journal, une élection pour désigner un nouveau roi devrait se tenir d’ici un mois, au plus tard. "Le roi abdique", répète The New Straits Times, en évoquant une abdication "inédite" dans l’histoire du pays. Le quotidien malaisien, qui évoque le congé de deux mois pris l’année dernière par Muhammad V pour "suivre un traitement médical", fait aussi état d’informations et de photos relayées par des médias étrangers, selon lesquels le sultan se serait en réalité marié, à ce moment-là, avec une ancienne reine de beauté russe à Moscou. Des informations ni confirmées ni démenties, ni par l’intéressé ni par le palais royal.
La presse étrangère, elle, est nettement plus affirmative, et l’affaire fait évidemment les délices de la presse tabloïd outre-Manche. Du Sun, notamment, qui confirme qu’"aucun motif n’a été annoncé officiellement pour expliquer cette abdication", mais évoque avec insistance le mariage de Muhammad V avec Oksana Voevodina, une reine de beauté russe de 25 ans, passée à la postérité pour s’être livrée à quelques ébats aquatiques dans une émission de télé-réalité. Une image à mille lieues des photos nettement plus récentes la montrant recouverte d’un hijab, le foulard musulman, en compagnie de l’ex-roi de Malaisie.
En Asie, toujours, le Cambodge commémore aujourd’hui le 40e anniversaire de la fin du régime des Khmers rouges. Le Phnom Penh Post annonce que des dizaines de milliers de personnes assistent aux cérémonies, présidées par le Premier ministre cambodgien, Hun Sen, au pouvoir depuis 1985. Hun Sen, "l’ancien commandant khmer rouge qui avait fui les purges de Pol Pot", se souvient Libération, en évoquant ce dirigeant "indéboulonnable, autocrate, sûr de son fait et fier d’être à la tête d’un pays à la croissance arrogante de 7 % et à la jeunesse conquérante, où les moins de 30 ans représentent près de 70 % de la population", un Premier ministre qui s’est "enkysté au pouvoir, en trafiquant les urnes et les listes".
"Au fil des ans, raconte Libé, Hun Sen est devenu l’incarnation d’un système autoritaire et népotique, miné par la corruption et la censure", dont témoigne Serey Soun, un cadre d’une institution internationale qui a choisi un pseudonyme pour ne pas risquer son poste. "Il a tué la démocratie en faisant fermer les journaux, en arrêtant les opposants. Puis, il y a un an, il a fait dissoudre la coalition d’opposition, le Parti du sauvetage national du Cambodge. Au fond, dit ce témoin, il est resté un Khmer rouge. On est foutus, il a placé ses enfants et sa famille partout et ses amis font pareil". D’après Libération, les Cambodgiens assisteraient aussi avec inquiétude à l’explosion des investissements chinois – près de 5 milliards de dollars en 2016 et 7 milliards en projet, essentiellement dans la construction et l’immobilier, des investissements massifs, synonymes à leurs yeux de "dépossession et d’appauvrissement".
On ne se quitte pas là-dessus. On dit souvent que les histoires d’amour finissent mal en général, mais il arrive, plus rarement, heureusement, que le dépit amoureux se manifeste de façon tout à fait effrayante. The Daily Star, tabloïd britannique, raconte qu’une amoureuse éconduite après un seul rendez-vous avec un homme trouvé sur un site de rencontres lui a envoyé, au cours des 10 mois suivants, 159 000 SMS. Des messages où cette Américaine de l’Arizona promettait notamment à l’objet de sa convoitise de "lui découper les reins pour en faire des sushis, et de lui couper les doigts pour en faire des baguettes". La jeune femme a finalement été arrêtée au domicile de sa proie, et un couteau de boucher découvert dans sa voiture. Elle s’apprêtait visiblement à mettre ses promesses à exécution - un scénario digne, à la fois, de "Liaison Fatale" et du "Silence des agneaux". Son procès est prévu le 5 février prochain.
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