
Donald Trump a prévu de retirer un nombre "important" des troupes américaines d'Afghanistan, ont rapporté des sources officielles à plusieurs médias jeudi, au moment où Washington tente d'encourager un accord de paix avec les Taliban.
Après la Syrie, l'Afghanistan. Le président Donald Trump a décidé de retirer un nombre "important" des troupes américaines d'Afghanistan, indiquent jeudi 20 décembre plusieurs médias qui citent des responsables américains. La nouvelle intervient au lendemain de l'annonce du retrait de celles stationnées en Syrie.
"La décision a été prise. Il y aura un retrait important [d'Afghanistan]", a déclaré à l'AFP un responsable sous couvert d'anonymat. Quelque 7 000 des 14 000 soldats américains présents en Afghanistan seraient concernés, rapportent le Wall Street Journal et le New York Times. Ces troupes opèrent à la fois dans une mission de l'Otan en soutien aux forces afghanes et pour des opérations séparées de lutte contre le terrorisme.
Donald Trump a pris sa décision mardi, selon ce responsable, le même jour où il a annoncé au Pentagone son intention de retirer les troupes américaines de Syrie. Une annonce qui a conduit jeudi le ministre américain de la Défense Jim Mattis à présenter sa démission.
Donald Trump a "perdu toute patience" avec la présence des troupes américaines en Afghanistan, a déclaré à Reuters une source proche de la présidence, sous le sceau de l’anonymat. "Qu'est-ce que nous faisons là-bas, depuis toutes ces années ?", a lancé Trump à un allié mercredi, ajoute la source. Plus de 2 400 soldats américains sont morts en Afghanistan depuis le début du conflit il y a dix-sept ans.
Les deux décisions de Donald Trump sur la Syrie et l'Afghanistan sont susceptibles d'avoir des conséquences géopolitiques majeures dans les régions concernées. La décision intervient alors que Washington encourage un accord de paix avec les Taliban. Une nouvelle rencontre a eu lieu en début de semaine aux Émirats arabes unis entre des représentants des Taliban et des négociateurs américains.
Jim Mattis et d'autres conseillers militaires de premier plan avaient convaincu en 2017 le milliardaire républicain, d'abord réfractaire à cette idée, d'envoyer des milliers de troupes supplémentaires en Afghanistan, où les Taliban commençaient à regagner du terrain face aux forces afghanes.
Avec AFP et Reuters