
À la une de la presse, mardi 4 décembre, la tentative du gouvernement français de trouver une issue à la crise des Gilets jaunes. Un discours qui a frappé les esprits à la COP24 de Katowice, en Pologne. Et le ballon d’or 2018 décerné à Luka Modric.
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À la une de la presse française, mardi matin, la tentative du gouvernement de trouver une issue à la crise des "gilets jaunes".
D’après Le Figaro, Emmanuel Macron a réuni ses ministres, lundi soir, pour "étudier des mesures qui pourraient apaiser la colère" des manifestants. Une mission d’autant plus délicate, qu’une grande partie des Gilets jaunes refuse toujours de se rendre à Matignon pour en discuter. Le journal annonce des "mesures fortes", sans toutefois en préciser le contenu. Pas beaucoup de précisions, non plus, du côté du Parisien, qui affirme, lui aussi, que "le gouvernement est prêt à lâcher du lest" et évoque un possible "moratoire" sur l’augmentation de la taxe carbone. "Exit l’inflexibilité affichée dans les premiers jours du conflit", assure le journal, qui relève "la communication sans le son", sans prise de parole, d’Emmanuel Macron. Le président s’est mis en retrait, pour le moment, derrière son Premier ministre. "Avant, sans doute, d’annoncer des gestes forts", d’après L’Opinion, où le dessin de Kak montre Emmanuel Macron et les Gilets jaunes en coqs gaulois : "Qu’est-ce qu’on pourrait lâcher sans y laisser trop de plumes ?", s’interroge le chef de l’État.
De leur côté, les Gilets jaunes ont annoncé une quatrième journée de mobilisation, samedi. Face à la perspective d’un "acte IV", le gouvernement prépare un geste "dans l’urgence", pour éviter de nouvelles manifestations et de nouveaux débordements. Mais "cela sera-t-il suffisant ?", s’interroge le journal local Libération Champagne, qui évoque une "course contre la montre" pour l’exécutif, confronté au risque d’une "propagation" du mouvement. Lundi, près de 150 lycées étaient bloqués, et d’autres mouvements ont rejoint la contestation. "Des gilets jaunes aux gilets jeunes ?" : Libération évoque une "pression croissante sur le gouvernement", tandis que Les Échos s’inquiètent des conséquences économiques de cette crise. D’après le quotidien économique, la grande distribution a vu son chiffre d’affaires reculer de 15 à 25 % depuis le début de la mobilisation. Le tourisme, l’agroalimentaire et le transport aérien sont eux aussi touchés.
À la une également, mardi matin, le sommet de la COP24, qui se tient actuellement à Katowice, en Pologne. Lors de la cérémonie d’ouverture, lundi, le naturaliste britannique David Attenborough, choisi pour représenter la population globale face aux représentants des 200 nations présentes à cette COP24, a prononcé un discours qui a marqué les esprits. Un avertissement repris à la une de plusieurs journaux outre-Manche, dont The Daily Mirror : "Il ne reste plus beaucoup de temps pour sauver notre planète", "Il faut agir maintenant, faute de quoi nous devrons faire face à l’effondrement de notre civilisation". Des propos "exagérés", " alarmistes ", selon la revue américaine The Washington Examiner, qui assure que les inquiétudes formulées par le naturaliste britannique sur la fin de notre civilisation n’ont "aucun fondement scientifique". David Attenborough a aussi vilipendé la position de l’administration Trump sur le changement climatique et la sortie des États-Unis de l’accord de Paris. Une critique partagée par le dessinateur Ben Jennings, qui montre le président américain sous les traits du père Noël : dans la cheminée, un feu alimenté par l’accord de Paris, qu’il a déchiré et dans ses mains, une boule à neige… sans neige. Un dessin trouvé sur Twitter.
Le Ballon d’or 2018 a été remporté par le milieu de terrain du Real Madrid Luka Modric. La réaction de l’international croate fait la une du journal sportif espagnol Marca : "Mon rêve d’enfant était de jouer pour une grande équipe... décrocher le ballon d’or était plus qu’un rêve". "Si j’ai gagné, c’est parce que j’ai fait quelque chose de spécial", dit-il aussi du côté de As, un autre quotidien sportif espagnol, qui précise que Modric a décroché 753 points, Cristiano Ronaldo 476, Antoine Griezmann 414 et pour Kylian Mbappé 347. Les Français relégués aux 3e et 4e places - et là, c’est le drame. "Mais comment le Ballon d’or a-t-il pu échapper à un Bleu ?", s’émeut Le Parisien, qui se demande s’il d’agit là d’un "scandale" ou d’un "dénouement logique". L’Équipe, pour sa part, a choisi de voir les choses du bon côté (le quotidien sportif appartient au groupe Amaury, tout comme France Football... organisateur du Ballon d'or). Bon joueur, le journal sportif salue le "nouveau souffle" incarné par Luka Modric, qui partage la Une avec Kylian Mbappé, trophée Kopa du meilleur jeune, et Ada Hegerberg, l’attaquante norvégienne de l’Olympique lyonnais, qui s’est vue décerner le premier Ballon d’or féminin.
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