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Les "Gilets jaunes" ont pris une place importante dans le discours d'Emmanuel Macron sur la transition énergétique, mardi. Il a dit éprouver "de la compréhension" pour eux, mais a insisté sur "l'alarme environnementale".
Emmanuel Macron a annoncé, mardi 27 novembre, une "grande concertation de terrain sur la transition écologique et sociale". Elle doit permettre "dans les trois mois qui viennent" de répondre à la colère des "Gilets jaunes" en élaborant des "solutions", des "méthodes d'accompagnement", a expliqué le chef de l'État lors de sa présentation de la programmation pluriannuelle de l'énergie.
Pour le président français, qui entend changer de "méthode" mais pas de cap, cette concertation devra être déclinée sur tout le territoire et associer associations, élus et "représentants des Gilets jaunes", notamment.
"Nous devons entendre les protestations d'alarme sociale" mais "sans renoncer à nos responsabilités" car "il y a aussi une alarme environnementale", a estimé Emmanuel Macron.
"Je refuse que s'installe une France à deux vitesses"
Évoquant les manifestations de "Gilets jaunes", qui ont donné lieu "à des violences inacceptables", il a souligné ne pas confondre "les casseurs avec des concitoyens qui veulent faire passer un message", en assurant éprouver "de la compréhension" pour eux. "Mais je ne céderai rien à ceux qui veulent la destruction et le désordre, car la République, c'est à la fois l'ordre public et la libre expression des opinions", a-t-il insisté.
À propos de la transition énergétique, il a estimé qu'elle ne doit pas se faire à "n'importe quel prix". "Je refuse que s'installe une France à deux vitesses", a-t-il souligné à cet égard. Car, a-t-il jugé, "ceux qui disent que ce sont, au fond, toujours les mêmes qui font les efforts", "ont raison".
Évoquant le discours, "depuis des années", consistant par exemple à dire "vous n'avez pas les moyens de vous loger dans les grandes villes, c'est pas grave, allez vous installer dans une ville périphérique", il a considéré que "nombre de nos concitoyens sont aujourd'hui [...] les premières victimes" de cette politique.
"On leur présente aujourd'hui la facture de quarante ans de petites décisions d'ajustement", a-t-il déploré, tout en estimant que "nous avons tous notre part de responsabilité sur ce sujet".
"Nous devons donc entendre les protestations d'alarme sociale mais nous ne devons pas le faire en renonçant à nos responsabilités pour aujourd'hui et pour demain parce qu'il y a aussi une alarme environnementale", a-t-il jugé.
Avec AFP