![Liban : le chiite Nabih Berri réélu pour la sixième fois à la présidence de la Chambre des députés Liban : le chiite Nabih Berri réélu pour la sixième fois à la présidence de la Chambre des députés](/data/posts/2022/07/23/1658571854_Liban-le-chiite-Nabih-Berri-reelu-pour-la-sixieme-fois-a-la-presidence-de-la-Chambre-des-deputes.jpg)
Le président du Parlement, Nabih Berri, un allié du mouvement chiite Hezbollah âgé de 80 ans, a été réélu pour un sixième mandat par les députés de la nouvelle assemblée, un record de longévité dans le monde arabe.
Nabih Berri, chef de file du mouvement chiite Amal, a été réélu mercredi 23 mars pour la sixième fois à la tête du parlement libanais. Il a recueilli les suffrages de 98 des 128 députés. Le président de l'Assemblée a appelé à la formation d'un nouveau gouvernement dès que possible.
Âgé de 80 ans, Nabih Berri est étroitement lié au Hezbollah depuis la fin de la guerre civile, en 1990. Saad Hariri, Premier ministre sortant et adversaire du mouvement chiite pro-iranien, lui a exprimé son soutien. Aucun autre candidat ne briguait la présidence de la Chambre des députés, que le "pacte national", accord non écrit conclu en 1943, réserve à un chiite.
Elie Ferzli, autre allié du Hezbollah, a quant à lui été élu à la vice-présidence du parlement. Le poste, réservé à un orthodoxe, était occupé depuis 2005 par un opposant du mouvement chiite.
Saad Hariri devrait être reconduit comme Premier ministre
Le "Parti de Dieu" et ses partenaires ont remporté 70 des 128 sièges parlementaires à l'issue des législatives du 6 mai. La coalition du 14 mars emmenée par Saad Hariri et soutenue par l'Arabie saoudite était majoritaire dans la précédente législature, élue en 2009.
Le président Michel Aoun, un chrétien maronite, doit maintenant consulter les députés pour désigner le Premier ministre, poste réservé à un sunnite. Saad Hariri devrait être reconduit, mais il aura fort à faire pour constituer un gouvernement dans lequel tous les grands courants, Hezbollah y compris, devront être représentés.
Son parti, le Courant du Futur, a perdu le tiers de ses sièges et la plupart sont désormais occupés par le Hezbollah ou ses alliés. Hariri, qui a mis cette défaite sur le compte du nouveau code électoral et des échecs de son mouvement, a
entrepris de le refonder.
Avec Reuters