
L'armée nigériane annonce avoir retrouvé 76 des 90 écolières enlevées lundi au Nigeria par des combattants de Boko Haram. Il s'agit du plus important rapt de ce genre depuis l'enlèvement en 2014 de 270 élèves d'une école de Chibok.
Deux jours après l'attaque d'une école de filles par Boko Haram, plusieurs dizaines d'entre elles ont été localisées par l’armée nigériane. Cette dernière a retrouvé, mercredi 21 février, 76 écolières et les corps de deux autres jeunes filles qui avaient disparu après le raid mené dans un village situé dans l'état de Yobe, dans le nord-est du Nigeria .
Plus de 90 écolières étaient portées disparues après cette attaque dans le village de Dapchi, ce qui en fait le plus important rapt de ce type depuis l'enlèvement en 2014 de 270 élèves d'une école de Chibok.
Le président Muhammadu Buhari a dépêché mercredi dans le nord-est du pays ses ministres de la Défense et des Affaires étrangères afin qu'ils rendent compte de la situation.
D'après les témoignages, les insurgés du groupe jihadiste nigérian, lourdement armés, ont mené un assaut dans le village de Dapchi, dans l'état de Yobe, tirant en l'air et faisant exploser des grenades. La plupart des élèves et les professeurs de la Girls Science Secondary School, un internat, se sont enfuis en brousse, craignant d'être enlevés par les combattants, comme ce fut le cas pour les lycéennes de Chibok dans l'état voisin du Borno il y a quatre ans.
Les véritables motivations des assaillants à Dapchi restent floues, même si certains villageois affirment qu'ils ont visé en priorité l'établissement scolaire. Après s'être rendus dans l'école déserte, les insurgés ont en outre "pillé" plusieurs magasins à la recherche de vivres et de matériel, selon des médias locaux.
Avec Reuters et AFP