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RéessayerAu moment même où le Japon et l’Afrique discutent de coopération à Yokohama, la jeunesse béninoise imagine dans la capitale Cotonou des univers inédits à travers le manga et la pop culture japonaise. Le festival Subarachill en est l’illustration vivante : un espace où le Japon rencontre le Bénin, où les costumes du cosplay – la pratique consistant à revêtir l'apparence d'un personnage – se cousent en wax, et où les divinités shintoïstes croisent celles du vaudou.
Au Subarachill, rendez-vous des otakus – un mot à l'origine péjoratif que les passionnés de mangas et d’animés se sont appropriés pour se définir – béninois, les héros quittent leur écran pour prendre vie. Naruto, Goku, Vegeta ou encore Sasuke défilent à Cotonou. C’est comme si Tokyo avait fait escale en Afrique de l’Ouest.
"Les animés et les mangas ont bercé notre enfance, on s’est beaucoup retrouvés dans tout ce qu’on regardait quand on était très jeunes, ça nous a donné beaucoup de courage, beaucoup de force, pour travailler non seulement à l’école mais aussi vraiment se donner à fond dans tout ce qu’on faisait", explique Astride Donouvossi, organisatrice du Subarachill à Cotonou.
"Les fans se rassemblent pour prouver que la culture otaku, c’est bien plus qu’un hobby. C’est un superpouvoir collectif", raconte Armand Accrombessi, qui incarne Aqua Hoshino, un personnage de l'animé "Hoshi no Ko".
Concours de cosplay, tournois de jeux vidéo, ateliers de manga, calligraphie, stands de goodies et manga-thé... Même les Japonais sont bluffés par la version béninoise de leurs héros. "Le fait de retrouver la culture otaku ici, oui, je suis surprise", admet Kaede Mitsuya.
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Accepter Gérer mes choixMais, derrière les perruques multicolores et les yeux en mode cosplay, il y a aussi de vrais talents. Melon Tchogou, par exemple, raconte l’histoire d’un puissant roi du Dahomey, Toffa, qui a affronté le dieu du tonnerre. Les super-héros et les mythes africains rivalisent avec Naruto ou Son Goku.
"Lorsque j’avais six ans, j’aimais dessiner et tout, mais ce qui m’a le plus donné envie de continuer d’avancer dans ce domaine, c’est la série 'Dragon Ball'", raconte-t-il.

Cette fièvre s’invite aussi dans la mode, la danse et les chants. Les fans de culture japonaise réduisent alors la distance entre le Bénin et le Japon, esquissant une coopération populaire et sans frontières.