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Pour sa défense, Taïwan veut se doter d'environ 50 000 drones en deux ans
Soucieux de tirer des leçons du champ de bataille ukrainien où l'emploi de drones est devenu central, Taïwan a annoncé son intention d'acquérir environ 50 000 de ces engins dans les deux prochaines années pour sa défense face à la Chine. Reportage.

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Taïwan souhaite acquérir environ 50 000 drones dans les deux prochaines années. © France 24
02:03

Dans une salle de cours de Taïwan, loin de l'Ukraine où il a passé près de deux ans à combattre l’armée russe en tant que membre de la Légion étrangère ukrainienne, un ancien soldat taïwanais raconte son expérience et alerte ses élèves sur l’importance des drones sur le champ de bataille. 

"Aujourd'hui, plus de 80 % des mouvements de l’infanterie sont détectés par des drones avant même leur lancement… Cela rend les opérations de combat beaucoup plus difficiles", témoigne Chen Ting-Wei.

À Taïwan, certains élus s'intéressent de près à ces évolutions sur le champ de bataille. Pour la première fois ce mois-ci, l’armée de l'île a incorporé des entraînements aux drones dans la formation des nouvelles recrues. "Il faut savoir tirer au fusil. Et maîtriser tous les types de drones, car cela peut augmenter les chances de survie", estime le député du Parti démocrate progressiste Wang Ting-Yu.

Une difficulté majeure subsiste toutefois : les drones chinois dominent le marché. Et leur utilisation représente un risque sécuritaire pour Taïwan, sous menace constante de Pékin. Taïwan prévoit donc d'acheter environ 50 000 drones fabriqués localement et sans composants chinois, et ce au cours des deux prochaines années.

Des entreprises taïwanaises comme Hsuan Yuan Tech se préparent au défi. "Nous pouvons produire des drones civils et, bien sûr, nous pouvons aussi produire des drones militaires… Ce qui se passe en Ukraine est suivi de près par chaque entreprise. Nous pouvons déterminer, en cas de guerre, les fonctions que nos drones devront remplir et comment les fabriquer", assure son PDG, Donald Chou.

La mobilisation du secteur privé taïwanais sera l’une des clés pour braver un avenir incertain.