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Le Secours catholique ouvre une "agence immobilière sociale" en Île-de-France

En France, le Secours catholique va créer son "agence immobilière sociale" en 2018 pour venir en aide aux personnes mal logées, a annoncé mardi sa présidente. L'association se portera caution auprès des propriétaires.

Pour lutter contre le mal-logement, le Secours catholique va créer son "agence immobilière sociale" en Île-de-France en 2018. La présidente de l'association, Véronique Fayet, a annoncé cette nouveauté mardi 26 décembre.

"L'agence va chercher du logement privé, rassurer les propriétaires en expliquant qu'elle va prendre en compte toute la gestion et sécuriser les loyers", a expliqué la présidente.

Le Secours catholique, caution auprès des propriétaires

L'agence du Secours catholique se portera caution pour les locataires. En échange de cette assurance, les propriétaires loueront leur logement à des tarifs modérés, plus bas que ceux pratiqués actuellement afin que des personnes en situation de précarité puissent s'y loger.

Véronique Fayet espère ainsi "capter" de 150 à 200 000 logements en Île-de-France. Selon elle, la majorité des propriétaires en région parisienne ne possèdent qu'un appartement et ont besoin de son revenu locatif, ajoute Les Échos.

L'hébergement transitoire, un "parcours du combattant"

Selon l'Insee, 4 millions de personnes sont sans-abri ou mal logées en France alors qu'on comptait 2,7 millions de logements vides dans le parc immobilier en janvier 2017. Pour Véronique Fayet, le nombre de places en hébergement d'urgence reste "insuffisant en hiver" malgré une hausse cette année, et ce particulièrement pour les familles refusant d'être séparées.

La présidente du Secours catholique a aussi dénoncé le "parcours du combattant" des solutions d'hébergement transitoires. "Il faut mettre les gens tout de suite dans un vrai logement, cela coûte beaucoup moins cher", a-t-elle assuré au micro d'Europe 1.

Concernant notamment l'accueil des réfugiés, Véronique Fayet a martelé qu'"on ne peut pas faire le tri entre les bons et les mauvais migrants", rappelant le principe d'accueil inconditionnel dans les centres d'hébergement. Elle a enfin appelé à la régularisation des demandeurs d'asile présents depuis 3 ou 4 ans sur le territoire et ayant épuisé tous leurs recours.