Au menu de cette revue de presse française, mardi 12 décembre, le "One planet Summit" qui se tient aujourd’hui près de Paris. La décision de Xavier Bertrand de quitter les Républicains, après l’élection de Laurent Wauquiez à la tête du parti. Les 80 ans de la Société des explorateurs français. Et l’aventure d’un petit garçon, parti à la recherche du Père Noël.
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A la une de la presse française, ce matin, le «One planet summit » qui se tient aujourd’hui à Paris. Un rendez-vous pour «remobiliser» contre le réchauffement climatique, deux ans après l’accord de Paris.
Le Figaro assure que les entreprises vont se remonter les manches pour engager et financer la transition énergétique, un «verdissement de l’économie» que le journal présente à la fois comme «une nécessité morale» et «une bonne affaire». Cet argument est aussi relayé par la Croix, qui répète que les entreprises et la finance vont «se mettre au vert», tout en regrettant que cela n’aille «pas assez vite». «Trop souvent, les discours gouvernementaux dont penser à ces chœurs d’opéra qui chantent «marchons, marchons», sans bouger d’un centimètre. Trop souvent, les entreprises se contentent de passer du vert sur les emballages sans changer grand-chose au contenu de leur activité. Et chacun d’entre nous a tendance à remettre au lendemain le moment de passer à une plus grande sobriété» regrette le journal. «Celui qui est prêt à renoncer à certaines facilités redoute que les autres ne fassent pas de même et craint de se retrouver perdant», note la Croix, qui rappelle, néanmoins, que «la construction d’un avenir durable est un grand et beau risque». L’Humanité est franchement sceptique. Pour le journal, la messe est dite: non seulement l’économie verte n’a «jamais fait ses preuves», mais elle servirait même d’«alibi» à «l’illusion d’un capitalisme propre». «Le label sert surtout à repeindre à peu de frais une finance qui n’a de verte que le nom», critique l’Huma, qui assure que «c’est la rentabilité et non l’écoresponsabilité qui guide aujourd’hui les choix financiers», et que «c’est cela qu’il faut changer».
C’est Emmanuel Macron, qui a décidé de convoquer ce sommet. Face à la défection de Donald Trump, qui a annoncé le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris, et qui n’a pas été invité, du coup, à ce «One Planet Summit», le président français aurait décidé de «prendre les commandes de la lutte climatique», d’après Libération. Le journal ironise sur ce président, «peu connu pour ses affinités vertes», devenu «écolo malgré lui» - un «écolopportuniste», dont les «actes» ne suivraient pas toujours les «beaux discours», selon Libé, auquel l’ex-ministre de l’Ecologie Delphine Batho, a assuré qu’Emmanuel Macron, «avant de se construire une stature de protecteur de la planète face à la furie climato-sceptique de Donald Trump», était plutôt, du temps où il était conseiller de François Hollande, «un relais efficace pour combattre l’écologie». Elle dit se souvenir, notamment, de ses coups de fil l’enjoignant de signer des permis d’exploration d’hydrocarbures. Sincère ou non, le président se serait lancé dans «un pari risqué», selon le Monde – qui explique que «le principal danger, pour l’Elysée, est de transformer cette caisse de résonance en coquille vide», «un sommet sans message fort ni avancée substantielle».
Un mot, également, de la démission, hier, de Xavier Bertrand, qui a quitté les Républicains. Il n’aura pas perdu de temps. Moins de 24 heures après l’élection de Laurent Wauquiez à la tête du parti, le patron des Hauts-de-France, partisan d’une droite «sociale» a claqué la porte d’une formation qu’il dit ne «plus reconnaître», rapporte le Parisien. «Je n’aime pas sa politique de l’agressivité et des boucs émissaires», a lancé Bertrand à propos de Wauquiez, dont l’élection aurait été accueillie par «un silence étourdissant de la part de nombreux ténors de LR», selon le journal. «Trop droitier, pas assez européen, pas assez clair face au FN, voilà le «triple reproche» «développé par tous ceux qui ont appartenu à LR et qui sont en désaccord avec son nouveau président», résume le Figaro, qui rappelle qu’ «une même analyse conduit à une palette extrêmement large de choix politiques. Contre Wauquiez, c’est cinquante nuances de droite».
Tout autre chose, pour terminer, le 80ème anniversaire, cette semaine, de la Société des explorateurs français. A l’heure où Donald Trump dit vouloir renvoyer des hommes sur la Lune, pour tenter de gagner ensuite la planète Mars, la Croix revient sur 80 ans de grandes explorations françaises, de Jean-Baptiste Charcot, marin et médecin, qui a exploré les pôles arctique et antarctique à Bertrand Piccard, qui a fait le tour du monde à bord de son avion solaire, Solar Impulse, en passant par la plus méconnue Lucile Allorge, une botaniste passionnée par les plantes de Madagascar, et notamment la pervenche de Madagascar, dont on a extrait le principe actif d’un médicament contre le cancer du poumon et du sein. «L’exploration, rappelle la Croix, reste constitutive de la nature humaine». J’ajouterais : en particulier des enfants, comme en témoigne cette jolie histoire, qu’on a trouvée dans l’Est républicain. Le journal nous apprend qu’un un petit garçon de 5 ans a décidé, dimanche dernier, de partir tout seul de chez lui, pour aller voir le père Noël. Finalement récupéré par les gendarmes sur le bord d’une route, il lui a été rappelé que «le père Noël se trouvait de toute façon dans toutes les maisons», et qu’il devait «garder ses rêves de cadeaux bien au chaud ,dans sa chambre, en attendant le 25 décembre».
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