
Ahmed Chafik, l'ancien Premier ministre égyptien expulsé des Émirats arabes unis, est arrivé samedi en Égypte. Il avait fait part mercredi de sa volonté de se présenter à la présidentielle de 2018.
L'ancien Premier ministre égyptien Ahmed Chafik est arrivée samedi soir au Caire après son expulsion des Émirats arabes unis, où il vit depuis 2012. Cependant, la situation du candidat à la présidentielle est désormais incertaine.
Éphémère Premier ministre d'Hosni Moubarak pendant le soulèvement populaire de 2011, puis candidat malheureux à la présidence face à l'islamiste Mohamed Morsi l'année suivante, Ahmed Chafik a fait part mercredi de sa volonté de participer à la présidentielle l'an prochain en Égypte. Il avait affirmé le même jour, dans une vidéo transmise à l'AFP, être empêché de quitter les Émirats arabes unis.
Selon un responsable aéroportuaire, Ahmed Chafik est arrivé à bord d'un jet privé. Selon un témoin cité par Reuters, il serait sorti de l'aéroport escorté par les autorités égyptiennes.
Pas de poursuite judiciaire en cours
La famille de l'ancien Premier ministre ne sait pas où il se trouve actuellement. Le gouvernement égyptien n'a pas souhaité commenter la situation.
D'après sa fille, May Chafik, la police saoudienne s'est présentée à son domicile samedi matin et l'a emmenée à l'aéroport, alors qu'il s'apprêtait à se rendre en voyage en famille en France.
"Ils l'ont expulsé en Égypte juste parce qu'il a annoncé qu'il serait candidat à la présidentielle et je ne sais pas ce qu'ils vont lui faire. Personne n'est autorisé à se présenter à la présidentielle", a-t-elle dit à Reuters.
De source judiciaire au Caire, on indique cependant qu'Ahmed Chafik n'est plus sous le coup d'aucune poursuite judiciaire, après avoir bénéficié d'un non lieu ou de l'abandon des charges pesant contre lui dans plusieurs affaires de corruption.
"Nous ne sommes pas au courant d'un quelconque ordre d'extradition", a déclaré cette source.
Le président égyptien Abdel Fattah al Sissi n'a pas encore annoncé s'il briguerait un second et théoriquement dernier mandat en 2018, mais sa candidature ne fait guère de doute et son régime s'est employé à tuer dans l'œuf toute forme d'opposition.
Avec Reuters