Au menu de cette revue de presse française, lundi 27 novembre, la victoire de l’équipe de France de tennis en Coupe Davis. Le vote de Bruxelles sur le renouvellement de l’autorisation du glyphosate. La tournée africaine d’Emmanuel Macron. Un plaidoyer pour les enfants pauvres à l’école. Et le bal des debs’.
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A la Une de la presse française, la victoire, hier soir, de l’équipe de France de tennis face à la Belgique, en finale de la Coupe Davis.
Ca n’était plus arrivé depuis 16 ans, les Bleus ont enfin remis les mains sur le saladier d’argent, pour la dixième fois de leur histoire -forcément, ça se fête: «Formidableus», salue 20 minutes, tandis que l’Equipe évoque un moment de «pur bonheur». Certes, concède le journal, «du strict point de vue sportif, ce dixième succès français est le moins prestigieux de tous», mais «les Français n’ont rien volé à personne» - et sûrement pas leur capitaine, Yannick Noah, qui s’est confié après la victoire, sur son avenir à la tête de l’équipe de France. «Est-ce-que je vais continuer à courir après ça? Je ne sais pas. Je vais voir la gueule de ma femme, ça fait trois semaines qu’on s’est pas vus». Je ne sais pas quelle tête a fait la compagne de Lucas Pouille, mais elle ne voit sans doute pas d’un mauvais œil sa moitié transformée en l’espace d’un match en «nouveau prodige du tennis français», dixit l’Obs, qui nous apprend que ce Dunkerquois de 23 ans a commencé à taper dans la balle à 7 ans, ce qui ne l’a pas empêché de poursuivre sa scolarité jusqu’au bac, qu’il a décroché, avant de s’exiler, en 2015, à Dubaï, là où réside aussi Roger Federer, séduit, lui aussi, par ses conditions d’entraînement et «sa fiscalité pour le moins accommodante», ni impôt sur le revenu ni impôt sur la fortune.
La France livre aujourd’hui un autre match très serré, le vote, à Bruxelles, du renouvellement, pour 5 ans, de l’autorisation du glyphosate. D’après le Journal du Dimanche cité par le Monde, la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Environnement, Brune Poirson, a fait savoir que la France allait voter contre le renouvellement de l’autorisation de cet herbicide, déclaré «cancérogène probable» par l’Organisation mondiale de la santé, et qui entre dans la composition du fameux Roundup de Monsanto. Selon le Monde, la France propose de l’autoriser pour trois ou quatre ans maximum, mais d’autres pays européens prônent une durée plus longue, mettant en avant une étude américaine publiée il y a une quinzaine de jours dans une prestigieuse revue scientifique américaine. D’après le Parisien, cette étude, conduite pendant 20 ans sur 50 000 travailleurs agricoles, «ne montre pas d’association statistique entre le glyphosate et le cancer». Ses conclusions ne changeraient cependant pas grand-chose à l’affaire, selon le chercheur à l’Inserm Robert Barouki, qui explique qu’«entre l’exposition (au glyphosate) et les manifestations cliniques, il peut se passer des années, voire des dizaines d’années, sans parler des effets transgénérationnels». Et c’est sans évoquer ce qu’a pu écrire dans le passé la firme Monsanto à propos de cette même étude, finalement publiée «opportunément» quinze jours avant le vote crucial des Européens. Comme l’ont révélé les «Monsanto Papers», qu’on a déjà évoqués ici, et dont le Monde a publié de larges extraits, voici ce qu’en disait la toxicologue en chef de la firme, Donna Farmer, en mai 1999: «Plusieurs équipes scientifiques ont fortement critiqué cette étude comme étant biaisée, certaines allant jusqu’à la qualifier de science pourrie».
A noter également, la première tournée africaine d’Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat sera demain au Burkina Faso, avant de se rendre en Côte d’Ivoire et au Ghana. Le Parisien évoque «un déplacement conçu pour redorer l’image de la France et proposer une vision rénovée des relations franco-africaines». Première étape, le pays des hommes intègres, donc, où l’on ne goûterait pas beaucoup la décision de Paris d’exfiltrer l’ex-président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir par la rue après 27 ans de règne, vers la Côte d’Ivoire, ni les récents propos d’Emmanuel Macron, qui a déclaré en juillet que «quand des pays ont encore 7 à 8 enfants par femme, vous pouvez décider d’y dépenser des milliards d’euros, vous ne stabiliserez rien».
Emmanuel Macron, interpellé par le journal Libération au sujet de la situation des enfants pauvres à l’école. Le journal, qui s’est penché sur la façon dont les enseignants se démènent, au quotidien, pour venir en aide à leurs élèves les plus défavorisés - des profs qui disent se sentir souvent «abandonnés» – demande au président d’ériger «la lutte contre la précarité à l’école au rang de priorité nationale». «Fixons à l’Etat un objectif: que la France ne soit plus, dans quatre ans, l’un des pays de l’OCDE où le poids de l’origine sociale pèse le plus dans le destin scolaire », plaide Libé, qui a interrogé l’auteur d’un important rapport sur le sujet, Jean-Paul Delahaye. Selon lui, la France doit mieux mesurer «les dégâts causés chez les enfants par (des) années de détresse et d’humiliation. Comment ces élèves, qui n’ont pas les mêmes droits que les autres, accepteront demain les mêmes devoirs?», interpelle-t-il. «C’est un péril pour notre pacte républicain».
Un mot, pour terminer, du bal des débutantes - c’était ce week-end. On n’est pas tous nés sous la même étoile. La 25ème édition de ce bal pour very happy few rejetons de la jet-set s’est déroulé, comme le veut la tradition, dans les très chics salons d’un palace parisien. Madame Figaro a eu une place à table, et n’en revient visiblement toujours pas: «Difficile, en temps normal, d'imaginer ( l’actrice américaine) Reese Witherspoon papoter avec la princesse Diya Kumari de Jaipur (la fille de la première ayant pour cavalier le fils de la seconde) ; le mannequin Stella Tennant ne pas reconnaître Jean Alesi, le pilote de F1 ; Marjorie Harvey, superinfluenceuse américaine saluant Son Altesse Royale la princesse du Luxembourg, le tout entourant le maître de cérémonie habituel, Stéphane Bern»…
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