Le Fonds monétaire international a approuvé des mesures exceptionnelles en faveur des pays à faible revenu. L'organisme leur prêtera 17 milliards de dollars d'ici à 2014. Dominique Strauss-Kahn explique à F24 les enjeux de cette décision.
Lors du dernier sommet du G20 qui s'est tenu à Londres en avril, le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) s’était engagé à doubler le montant des aides financières pour les pays à faible revenu. C’est chose faite, dit en substance Dominique Strauss-Kahn sur FRANCE 24.
Le FMI prêtera 17 milliards de dollars d’ici 2014 aux pays pauvres, principalement des pays africains mais aussi des pays d’Amérique centrale ou d’Asie.
En période de crise, à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles : cette aide prendra la forme de prêts à taux zéro. Une première dans l'histoire du FMI. Un emprunt qui sera donc indolore pour les pays qui le contractent. Pour les pays qui sont déjà engagés dans des accords financiers avec le FMI, les intérêts des emprunts en cours seront purement et simplement suspendus. Une façon d’inciter les Etats concernés à réallouer la somme qui était dédiée au remboursement de leur dette à des dépenses ciblées, sur l’éducation ou sur la santé.
Le chômage devrait continuer d'augmenter en 2010
Le patron du FMI commente les prévisions économiques publiées par l’institution internationale au début du mois de juillet: il existe bien des signes de reprise de l’économie mondiale, mais la prudence reste de mise. Le rebond de l’économie américaine n’interviendra qu'au premier semestre 2010. Et un peu plus tard encore en Europe.
Pour Dominique Strauss-Kahn, le risque est que les Etats cessent tous leurs efforts fournis pour soutenir l’activité, sous prétexte que des signes de reprise sont visibles depuis quelques mois. La consigne du FMI est claire : "Nous ne sommes pas au bout de la crise, alors, ne nous emballons pas trop vite."
Car il faudra attendre une année de plus pour espérer constater une baisse du chômage. Reprise de l’activité ne signifie pas forcément reprise sur le marché du travail dans la foulée. Le taux de chômage restera très élevé en 2010. Pire, il devrait continuer d'augmenter en 2010.
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