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Le procès du putsch manqué de 2015 s’ouvre au Burkina Faso

L'audience de mise en accusation des 107 personnes poursuivies pour le putsch manqué de septembre 2015 au Burkina Faso s'est ouverte, mercredi, à Ouagadougou.

Ils sont 107 dans le box des accusés. L'audience de mise en accusation des 107 personnes, dont deux généraux, poursuivies pour le putsch manqué de septembre 2015 a débuté, mercredi 25 octobre, devant le tribunal militaire de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.

Les accusés comparaissent pour "atteinte à la sureté de l'État", "dégradations de biens" et "meurtres". Parmi eux, le général Djibrill Bassolé, l'ex-chef de la diplomatie de Blaise Compaoré, et le général Gilbert Diendéré, ancien bras droit du président déchu, sont les plus médiatiques.

"Éviter de politiser le procès"

"On espère qu'on ira au jugement avec des éléments jugeables pour éviter de politiser ce procès", a souhaité Me Paul Kéré, avocat de plusieurs inculpés, appelant à "éviter [qu'il y ait] des interférences de l'exécutif dans ce dossier, qui doit rester purement judiciaire".

Le général Diendéré, ancien patron du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l'ancienne garde prétorienne de l'ex-président Blaise Compaoré ayant perpétré le putsch, et plusieurs autres membres de cette unité depuis dissoute, comparaîtront jeudi devant le tribunal pour la confirmation de leurs chefs d'inculpation, a indiqué Me Rodrigue Bayala, avocat de plusieurs inculpés, dont l'ancien bâtonnier Me Mamadou Traoré.

Djibrill Bassolé, qui bénéficie d'une liberté provisoire en résidence surveillée, comparaîtra dans les "prochains jours", a-t-il ajouté, précisant qu'un calendrier serait établi par le tribunal.

Le 16 septembre 2015, des soldats du RSP avaient tenté en vain de renverser le gouvernement de transition mis en place après la chute de Blaise Compaoré, chassé le 31 octobre 2014 par une insurrection populaire après vingt-sept ans au pouvoir.

Avec AFP