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Le député de La République en marche M'jid El Guerrab, accusé d'avoir blessé à coups de casque de scooter un cadre socialiste, Boris Faure, a été mis en examen samedi.

M'jid El Guerrab, député de La République en marche (LREM), a été mis en examen samedi 2 septembre, a annoncé son avocat à l'AFP. Il est accusé d'avoir blessé à coups de casque de scooter un cadre du Parti socialiste, Boris Faure.

M'jid El Guerrab a été présenté à un juge d'instruction qui l'a mis en examen pour "violences volontaires avec arme" ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) supérieure à huit jours, a indiqué son avocat Yassine Yakouti. "M. El Guerrab regrette naturellement la tournure prise par les événements", a-il poursuivi tout en affirmant que le député "conteste être à l'origine de cette altercation" survenue mercredi à Paris.

Le député des Français de l'étranger avait annoncé vendredi sur Facebook qu'il se mettait en congé du parti présidentiel et du groupe parlementaire LREM, "afin de permettre à l'enquête de se dérouler de la manière la plus sereine possible".

Boris Faure toujours hospitalisé

LREM avait condamné jeudi dans un communiqué "les actes de violence commis à l’encontre de Boris Faure" et adressé ses souhaits de rétablissement au premier secrétaire de la Fédération socialiste des Français de l’étranger.

"Si les circonstances de cette altercation doivent encore être précisées, aucun comportement ne saurait justifier des actes de violence", avait déclaré le parti d'Emmanuel Macron.

Selon le PS, qui a également condamné "avec la plus grande fermeté" ces actes, les coups ont été "d’une violence telle" que les pompiers ont dû transporter en urgence à l’hôpital Boris Faure, "où il a dû subir une opération chirurgicale".

Bien que toujours hospitalisé, Boris Faure a été entendu par les enquêteurs vendredi matin, a-t-on précisé de source judiciaire à Reuters.

M'jid El Guerrab, qui a lui-même appartenu au PS, a déclaré jeudi sur Facebook "avoir été violemment pris à partie" par Boris Faure alors qu'il rejoignait un ami près de son domicile.

Leurs relations se sont détériorées fin 2016

"J'étais sur la terrasse d'un café (...) lorsque j'ai vu Boris Faure traverser la route et se diriger vers moi. C'est lui qui m'a apostrophé et non l'inverse", a-t-il raconté.

Il précise que leurs relations se sont détériorées fin 2016, après sa décision de quitter le PS pour rejoindre En Marche !.

"Dès lors, Boris Faure n’a cessé de me harceler, au moyen de multiples supports de communication, m'accusant d’avoir trahi le parti et me menaçant durant la campagne législative", explique-t-il. "Boris Faure a multiplié les invectives, allant jusqu'à me menacer de me mettre à mort voilà plusieurs mois."

Avec AFP et Reuters