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Tir de missile nord-coréen : Trump refuse de dialoguer avec Kim Jong-Un

Donald Trump a de nouveau vivement réagi au tir d'un missile nord-coréen au-dessus du Japon en affirmant, mercredi, que le "discuter" n'était pas la solution la crise. Une approche tempérée par son administration.

En contradiction totale avec la ligne avancée par son administration, le président américain Donald Trump a indiqué, mercredi 30 août, au lendemain du tir d'un missile au-dessus du Japon par le régime de Kim Jong-Un, que discuter avec la Corée du Nord n'était "pas la solution".

"Les États-Unis discutent avec la Corée du Nord et lui versent indûment de l'argent depuis 25 ans. Discuter n'est pas la solution !", a-t-il lancé sur Twitter. La veille, Donald Trump avait assuré que "toutes les options étaient sur la table" face au régime de Kim Jong-Un.

The U.S. has been talking to North Korea, and paying them extortion money, for 25 years. Talking is not the answer!

  Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 30 août 2017

Quelques heures à peine après le tweet présidentiel, le chef du Pentagone Jim Mattis prenait son contre-pied en tempérant ses propos.  "Nous ne sommes jamais à court de solutions diplomatiques", a-t-il déclaré avant une rencontre avec le ministre sud-coréen de la Défense Song Young-Moo.

Le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson avait réaffirmé récemment qu'il était ouvert à des négociations avec Pyongyang à condition qu'elles portent sur la dénucléarisation du régime totalitaire nord-coréen.

Pékin plaide pour une solution "diplomatique et pacifique"

De son côté, la Chine, premier partenaire commercial de la Corée du Nord, a appelé à persévérer dans la recherche d'une solution "diplomatique et pacifique" à cette crise, non sans critiquer les appels répétés qui lui sont adressés par Washington pour accentuer sa pression sur Pyongyang.

Les pays qui lancent de tels appels "ne prêtent attention qu'aux sanctions et aux pressions, et négligent les négociations de paix", a estimé le ministère des Affaires étrangères.

Pyongyang justifie ses ambitions militaires par la nécessité de se protéger des États-Unis. Le dernier tir de missile est ainsi survenu au moment de manœuvres annuelles menées par Séoul et Washington dans la péninsule, considérées par le Nord comme une provocation.

Avec AFP