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Au menu de cette revue de presse française du mardi 29 août : l’université d’été du Medef, où la réforme du Code du travail sera au centre des discussions, la colère des maires face à la baisse drastique du nombre d’emplois aidés, l’arrivée de Nemo à l’Élysée et la localisation du Mont Saint-Michel.

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Au menu de cette revue de presse française, l’ouverture, aujourd’hui, de l’université d’été du principal syndicat patronal, le Medef. Un rendez-vous au cours duquel seront débattues les réformes proposées par le gouvernement.

La principale d’entre elles, la réforme du Code du travail, dont le contenu doit être dévoilé jeudi, sera évidemment au centre des discussions. L’occasion pour La Croix d’interroger neuf chefs d’entreprise sur leurs attentes en la matière. Si l’un dit vouloir «discuter directement avec les salariés pour être plus compétitif», un autre explique qu’il faut «permettre la représentation des salariés non syndiqués», un autre encore demandant «la reconnaissance du référendum en entreprise». «Réformes : le Medef attend beaucoup d’Emmanuel Macron», résume Le Figaro, qui évoque la réforme du droit du travail, mais aussi le projet de budget 2018, comme «les deux points clés, aux yeux du patronat, qui renseigneront sur la volonté réformatrice du gouvernement». Le message du patron des patrons, Pierre Gattaz, est on ne peut plus clair: «Surtout ne lâchez rien !», lance-t-il au gouvernement.

À la une du Parisien, le président du Medef demande à Emmanuel Macron de «ne pas céder sur la nécessité de conduire des réformes». «La réforme, c’est maintenant», prévient-il, en faisant allusion au changement promis par son prédécesseur, François Hollande - une promesse finalement non tenue, à ses yeux.

Mais cette année, ni le président, ni le Premier ministre n’iront à l’université d’été du Medef, comme cela avait été le cas sous le quinquennat précédent. Les Échos perçoivent cette absence comme la manifestation d'un «souci permanent de rééquilibrer une politique qui est vue comme penchant à droite, sur les sujets économiques du moins». «Tout sauf se voir accoler l’étiquette de 'président des riches', ou de président des patrons » , commente le journal. LOpinion de son côté explique que si le gouvernement évite «les déclarations d’amour enflammées», c’est parce que «la confiance est installée» avec les patrons. «L’amour en douce», titre le journal, où le dessin de Kak montre Pierre Gattaz, couvert de cotillons, faisant mine de ne pas s’enthousiasmer. «Nous observons le travail du gouvernement avec un optimisme prudent», alors que dans les bureaux du Medef, on fait sauter les bouchons de champagne. Une histoire d’amour secrète, ou du moins discrète, entre le gouvernement et le patronat? Voilà qui ne plairait certainement pas au patron de la CGT, Philippe Martinez, dont L’Humanité relaie «l’avertissement». Pas question, prévient-il, d’accepter «la remise en cause sans précédent du droit du travail», proposée, selon lui, par l’exécutif avec la bénédiction du Medef.

À la une également, «la colère des maires», qui protestent contre la suppression de milliers de contrats aidés. Le gouvernement a annoncé la réduction d’un tiers de ces contrats subventionnés en 2017. Il y en aura 310 000, contre 459 000 en 2016, la mesure passe mal dans les communes, selon Libération, qui rappelle que ces contrats sont très utilisés pour assurer le fonctionnement des écoles. Des animateurs, des conducteurs de car, des agents municipaux «risquent de manquer». Des maires disent craindre de ne pas pouvoir accueillir les élèves dans de bonnes conditions lundi prochain, jour de la rentrée – certains assurant même ne pas être en mesure d’ouvrir leurs écoles. Libération, pour sa part, dénonce une mesure d’économie qui va laisser «un trou béant dans le filet de protection qui maintient, tant bien que mal, un semblant d’équilibre dans cette «France périphérique» dont on déplore l’abandon par les autorités, dans ces écoles rurales ou de quartier, dans ces villages déjà désertés par les services publics. Le budget s’en portera peut-être mieux», prévient le journal, «le lien social et les territoires fragiles, certainement pas ».

À noter également, l’arrivée à l’Élysée de Nemo, un petit chien âgé d’à peine deux ans, adopté par Emmanuel et Brigitte Macron dans un refuge de la SPA. D’après les infos de L’Obs, il s’agit d’un petit labrador noir croisé griffon, originaire de Tulle, en Corrèze- le fief de François Hollande. Un petit chien dont l’adoption, dixit la présidence, «ne relève pas d’une signification politique profonde», mais s’inscrit «dans la lignée de la tradition présidentielle française». Il y a eu Philae, le labrador de François Hollande, Baltique, celui de François Mitterrand, Samba, celui de Valéry Giscard d’Estaing, ou encore Clara, la chienne de Carla Bruni. Voici donc Nemo, dont le rôle est de tenir compagnie au couple présidentiel, mais constitue aussi, «un coup de communication un peu plus 'old school', vieille école, que le renouveau structurel et politique promis par le candidat Macron», selon un conseiller en communication de l’Élysée.

Un mot, pour terminer, d’une vieille querelle franco-française. C’est peut-être même la querelle nationale la plus connue du pays - je parle bien sûr de l’épineux débat de la localisation du Mont Saint Michel. Le monument classé au patrimoine mondial de l’Unesco se trouve-t-il en Bretagne ou en Normandie? Une délicate question, que Le Monde se garde de trancher, rappelant au passage le célèbre diction connu de chaque visiteur : «Le Couesnon, en sa folie, a mis le mont en Normandie». L e Couesnon étant ce petit fleuve dont l'embouchure se trouve dans la baie du Mont-St-Michel . Bretons, Normands et autres devraient pouvoir continuer à débattre encore longtemps.

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