Une personne est décédée après qu'une voiture a foncé sur une foule de manifestants composée de suprémacistes blancs faisant face à des militants antiracistes, samedi, à Charlottesville, en Virginie. Des dizaines de personnes ont été blessées.
Au moins une personne est morte après des heurts entre des suprémacistes blancs et des militants antiracistes, samedi 12 août, à Charlottesville, en Virginie, où l'état d'urgence a été décrété.
L'une des victimes est une femme de 32 ans qui a été tuée lorsqu'une voiture a foncé, volontairement selon des témoins, dans une foule de contre-manifestants venus s'opposer à un rassemblement unitaire de la droite radicale américaine: néo-nazis, suprémacistes blancs, Ku Klux Klan (KKK) jusqu'à la droite alternative ou Alt Right, dont une partie au moins avait soutenu Donald Trump à l'élection présidentielle
Le conducteur suspect, James Alex Fields Jr, un jeune homme de l'Ohio, âgé de 20 ans, a été arrêté et incarcéré pour meurtre. Le FBI a indiqué avoir ouvert une enquête sur "les circonstances de l'accident mortel impliquant un véhicule survenu samedi"
Des échauffourées avaient déjà eu lieu vendredi soir sur le campus de l'université de Virginie à Charlottesville. Après ces violences, le gouverneur de l'État, Terry McAuliffe, avait décrété l'état d'urgence dans la ville et déclaré le rassemblement "illégal", permettant à la police de le disperser.
Donald Trump crée la polémique
Le président américain Donald Trump a condamné les violences de Charlottesville, sans se prononcer sur la responsabilité de l'un ou l'autre des camps en présence. "Nous condamnons dans les termes les plus forts possibles cette énorme démonstration de haine, de sectarisme et de violence venant de diverses parties", a-t-il déclaré en conférence de presse depuis son golf de Bedminster (New Jersey), où il passe ses vacances.
We ALL must be united & condemn all that hate stands for. There is no place for this kind of violence in America. Lets come together as one!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 12 août 2017En semblant renvoyer dos à dos les deux camps, le président américain a provoqué l'indignation chez les démocrates mais aussi un malaise chez les républicains, son propre parti. "La haine et la division doivent cesser, et elles doivent cesser immédiatement", a lancé le président. Interpellé par des journalistes, il a refusé de condamner spécifiquement les mouvements d'extrême droite.
La démocrate Hillary Clinton, battue par Donald Trump à l'élection présidentielle de 2016, l'a critiqué sans le nommer. "Chaque minute où nous permettons à cela de se poursuivre par un encouragement tacite ou par inaction est une honte et un danger pour nos valeurs", a-t-elle tweeté.
Every minute we allow this to persist through tacit encouragement or inaction is a disgrace, & corrosive to our values.
— Hillary Clinton (@HillaryClinton) 12 août 2017Avec AFP