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Les opérations de dépouillement ont débuté mardi soir au Kenya, où les électeurs se sont déplacés en nombre pour élire, notamment, leur nouveau président. Les premiers résultats provisoires sont normalement attendus mercredi.
Un vote sans incident majeur. Quelques heures après la clôture des bureaux de vote au Kenya, les opérations de dépouillement ont commencé, dans la soirée du mardi 8 août, pour départager les deux principaux candidats de l'élection présidentielle, le chef de l'État sortant Uhuru Kenyatta et son opposant Raila Odinga. Conformément à la décision de l'IEBC, des bureaux de vote demeuraient ouverts afin de permettre aux électeurs qui se trouvaient dans une file d'attente à 17h00, heure officielle de clôture du scrutin, d'accomplir leur devoir électoral.
"Nous entrons désormais dans la phase la plus critique du cycle électoral", a indiqué le chef la Commission électorale (IEBC), Wafula Chebukati, devant la presse.
De nombreux observateurs kényans et internationaux ont fait part de leurs craintes de troubles à l'annonce des résultats de la présidentielle, dix ans après les pires violences électorales enregistrées dans cette ex-colonie britannique depuis son indépendance en 1963.
La campagne, acrimonieuse, où l'opposition n'a eu de cesse d'accuser le camp présidentiel de préparer des fraudes, a fait ressurgir le spectre des violences de 2007-2008 qui avaient fait au moins 1 100 morts et plus de 600 000 déplacés.
Ferveur démocratique dès l'aube
Les opérations de vote se sont toutefois déroulées dans le calme. "Plus les résultats seront annoncés tardivement, plus les gens seront nerveux. Les attentes sont très élevées dans les deux camps, qui sont persuadés qu'ils vont gagner et donc la gestion de ces attentes sera cruciale", estimait Katherine Njoroge, une électrice de 39 ans rencontrée dans une file d'attente du centre de Nairobi.
Hormis une vingtaine de bureaux de vote dans la région du Turkana (nord-ouest) rendus difficilement accessibles par d'importantes précipitations, ainsi que des retards à l'ouverture, le vote s'est déroulé sans encombre dans la plupart des 41 000 bureaux. Deux employés de la commission électorale ont par ailleurs été interpellés pour avoir distribué trop de bulletins de vote.
Et surtout, malgré quelques problèmes localisés liés à l'identification biométrique des électeurs, le système électronique a semble-t-il fonctionné normalement, lui qui avait failli lors du scrutin de 2013. La commission avait alors été contrainte de basculer sur un système manuel, alimentant les accusations de fraude électorale.
Même la coalition d'opposition (Nasa), qui n'avait pourtant pas ménagé ses critiques à l'encontre de l'IEBC lors de la campagne, s'est dite mardi 8 août "largement impressionnée" par son travail.
Kenyatta et Odinga confiants en leur victoire
Les Kényans étaient aussi appelés à élire leurs députés, sénateurs, gouverneurs, élus locaux et représentantes des femmes à l'Assemblée. Mais c'est bien la présidentielle, réédition de l'affiche de 2013, qui suscitait le plus de passions.
Les sondages, quelque peu discordants, ont annoncé un duel serré entre Uhuru Kenyatta, fils du premier président du Kenya indépendant, et Raila Odinga, vétéran de la politique kényane, candidat pour la quatrième et probablement dernière fois à la présidentielle. Les deux hommes se sont dits confiants en leur victoire.
Un second tour entre les deux hommes est techniquement possible mais jugé peu probable, les instituts de sondages créditant les six autres petits candidats d'à peine 1 % des voix au total.
Avec AFP