La télévision congolaise a annoncé lundi le remplacement de la police nationale et celle de la capitale. Une décision prise par Joseph Kabila alors que la situation sur le plan sécuritaire se détériore depuis des mois dans le pays.
Les têtes tombent dans la police en RD Congo. Le président Joseph Kabila a remplacé, lundi 17 juillet, le chef de la police nationale et celui de la capitale, Kinshasa, signe d'une volonté de reprise en main en République démocratique du Congo où la situation sur le plan sécuritaire se détériore depuis des mois.
Dans un décret présidentiel lu à la télévision dans la soirée, il a été annoncé que le chef de la police nationale, Charles Bisengimana, cédait sa place à Amuli Bahigwa. Cet ancien général de l'armée avait dirigé les opérations militaires menées en 2009 dans l'est du pays contre les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda.
À la tête de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo Kitenge remplace Célestin Kanyama, cible de sanctions américaines et de l'Union européenne pour violation des droits de l'homme de la part de la police lors de la répression de manifestations anti-Kabila.
Des affrontements aux couteaux et gourdins
Dernier incident en date, une dizaine d'hommes armés de couteaux et de gourdins ont fait irruption vendredi dernier sur un marché fréquenté de Kinshasa, faisant au moins deux morts.
Le mandat du chef de l'État, qui a succédé à son père après son assassinat en 2001, devait s'achever le 19 décembre dernier et la Constitution lui interdit d'en briguer un nouveau, mais l'élection de son successeur a été repoussée faute de moyens.
L'accord conclu fin décembre avec l'opposition prévoit sa tenue avant la fin 2017.
Avec Reuters