
Trois assaillants ont tué deux policiers israéliens dans la vieille ville de Jérusalem avant d'être abattus, vendredi. L'esplanade des Mosquées a été fermée tandis que le mufti de la ville a été interpellé avant d'être relâché.
Trois assaillants ont ouvert le feu, vendredi 14 juillet, sur des policiers israéliens dans la vieille ville de Jérusalem. Les suspects, ayant pris la fuite par l'esplanade des Mosquées, ont été abattus par les forces de sécurité israéliennes. La police a indiqué que deux policiers israéliens de 22 et 30 ans, gravement blessés pendant la fusillade, avaient succombé à leurs blessures, et qu'un troisième avait été blessé légèrement.
En raison de ces tirs, les prières du vendredi n'auront pas lieu sur l'esplanade des Mosquées, le troisième lieu saint de l'islam, temporairement fermé alors que des milliers de musulmans s’y réunissent chaque semaine. Le mufti de Jérusalem a par ailleurs été interpellé suite à la fusillade et interrogé pendant quelques heures avant d’être relâché. Il était, au moment de son arrestation, près de la porte des Lions, dans la vieille ville, pour dénoncer avec d'autres Palestiniens la fermeture de l'esplanade des Mosquées.

C'est la première attaque d'une telle ampleur à l'arme à feu depuis des années à l'intérieur des remparts de la vieille ville, située à Jérusalem-Est annexée et occupée par Israël. En contrebas de l'esplanade, le mur des Lamentations, désigné sous le nom de mont du Temple par les juifs, est le lieu le plus sacré du judaïsme.
Pour tenter d'éviter une escalade, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, et le président palestinien, Mahmoud Abbas, ont eu une conversation téléphonique, chose rare depuis la suspension des négociations de paix en 2014. Mahmoud Abbas a exprimé "son rejet de tout acte de violence d'où qu'il vienne" et Benjamin Netanyahou "a appelé au calme".
Depuis octobre 2015, Israël et les Territoires palestiniens sont en proie à des violences qui ont causé la mort de 280 Palestiniens, 42 Israéliens, deux Américains, deux Jordaniens, un Érythréen, un Soudanais et une Britannique, selon un décompte de l'AFP. La majorité des Palestiniens tués sont des assaillants ou assaillants présumés, souvent jeunes, agissant seuls et armés de couteaux.
Avec AFP et Reuters