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Vidéo : Erdogan estime que l'Europe est "injuste" envers la Turquie

Dans une interview exclusive à France 24, le président turc Recep Tayyip Erdogan a fustigé l'Allemagne et considéré que l'Europe avait injustement critiqué la Turquie, notamment après la tentative de coup d'État de juillet 2016.

Le chef d’État turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé dans un entretien exclusif à France 24, mercredi 5 juillet, n’éprouver aucun regret pour avoir comparé l’Allemagne au régime nazi au mois de mars. Il reproche notamment à Berlin de lui avoir interdit de s'adresser à la communauté turco-allemande et de l'avoir empêché de venir avec ses gardes du corps au sommet du G20 à Hambourg.

Il a ajouté que l’Europe avait été injuste dans sa critique de la Turquie et a rejeté les accusations de ceux qui pensent que le coup d’État manqué de juillet 2016 lui a servi de prétexte pour organiser une purge de ses dissidents. Il a indiqué à France 24 qu’il avait autorisé la "Marche pour la Justice", à condition toutefois qu’elle ne soit pas émaillée de violences. Cette marche, organisée à l'appel de la principale formation d'opposition, est partie le 15 juin d'Ankara pour rejoindre Istanbul.

Concernant la crise diplomatique dans le Golfe, Recep Tayyip Erdogan a expliqué que les requêtes présentées par des pays arabes comme des conditions d'une normalisation avec le Qatar ne sont "en aucun cas acceptables" et se déclare "loyal" à l'égard des autorités qataries.

À propos de la crise syrienne, il a déclaré que la Turquie serait prête à intervenir dans le Nord, afin d’y repousser les forces kurdes syriennes, armées par les États-Unis mais considéréee comme une organisation terroriste par les turcs. Une zone tampon sera bientôt créée par les forces turques et russes dans la région, a-t-il ajouté.

Un referendum sur l’indépendance du Kurdistan iranien viendrait mettre en péril l’intégrité territoriale de l’Irak, a enfin prévenu le président turc.