REUTERS - Les tirs qui ont très légèrement blessé deux coureurs du Tour de France vendredi proviendraient d'une arme-jouet et pourraient être le fait de deux adolescents non identifiés, a déclaré samedi le procureur de Colmar.

Lors de la 13e étape, entre Vittel et Colmar, l'Espagnol Oscar Freire, de la formation Rabobank, a reçu un plomb de trois millimètres à la cuisse droite; le Néo-Zélandais Julian Dean, de l'équipe Garmin, a été atteint à un doigt. "C'est l'oeuvre d'un pistolet ou d'une arme à air comprimé", a expliqué le procureur, Pascal Schulz, lors d'une conférence de presse. "Selon un coureur, (les tirs) pourraient être l'oeuvre de deux jeunes gens de 16 à 17 ans qui se cachaient derrière un arbre", a précisé le magistrat.

D'après les coureurs, trois à cinq détonations ont été entendues au passage du col du Bannstein.

Une enquête pour violence volontaire avec arme - délit passible de trois ans de prison et de 45.000 euros d'amende - a été confiée à la section de recherche de la gendarmerie de Strasbourg.

Le parquet de Colmar a pris des réquisitions pour obtenir auprès de France Télévision le film de l'étape courue vendredi. Il a également lancé un appel à témoin auprès de la dizaine de spectateurs qui se trouvaient, selon les coureurs, sur les lieux de l'incident.

Julian Dean souffre d'une plaie à l'ongle de l'index gauche qui justifie d'un jour d'incapacité temporaire totale (ITT). Le projectile qui a touché Oscar Freire a provoqué un "petit oedème" sans gène ni douleur pour le coureur. Le plomb a été extrait vendredi soir.

A la veille d'une arrivée en altitude à Verbier, le peloton bénéficie d'un dernier répit avant les Alpes samedi lors de la 14e étape du Tour de France entre Colmar et Besançon. Vendredi, Heinrich Haussler a survolé la 13e étape à travers le massif vosgien en s'imposant à Colmar avec près de sept minutes d'avance sur le groupe des favoris.