
Sinayoko, buteur pour le Mali face au Maroc à la CAN 2025. AFP - GABRIEL BOUYS
Le choc du groupe A n'a pas livré de vainqueur, au terme d'un match physique et tendu entre le Maroc et le Mali, vendredi 26 décembre au stade Prince Moulay Abdallah de Rabat.
Coup franc après une grosse faute de Camara aux abirds de la surface. La frappe de Diaz passe au dessus (6e). Dans la foulée, El Kaabi, buteur au premier match et titularisé ce soir, tente un raid solitaire dans la surface, mais Diarra parvient à se dégager (9e).
Pas de round d'observation, le match est intense d'emblée, avec un pressing haut et beaucoup d'engagement physique. Et beaucoup de fautes qui hachent le match à l'approche du premier quart d'heure.
Brahim positionné en n°10 est particulièrement en jambes. Il lance un raid côté droit, mais sa frappe trop croisée, est repoussée par Diarra. Saibairi tente une reprise, à côté (16e). Le Maroc, poussé par un public enflammé, multiplie les assauts. Mais encore beaucoup (trop) de fautes. Déjà 5 de chaque côté au bout de 20 minutes.
Et ça continue, puisque le Mali obtient un coup franc bien placé, et qu'Ousmane Camara écope en plus d'un jaune stupide pour avoir poussé un Marocain dans le mur (21e).
Arrive enfin la première belle tentative malienne, avec Sangaré qui profite d'une défense marocaine hasardeuse, mais sa frappe passe à côté (25e).
Sur une remontée en une touche de balle, les Marocains se projettent devant le but de Diarra, mais leurs multiples tentatives de reprise du centre de Mazraoui échouent sur la défense malienne (30e). Saibari, bien en vue lui aussi devant le but, pêche encore dans la finition (32e)
Après 30 minutes débridées, le jeu commence à se refermer : un pressing encore plus intense d'un côté comme de l'autre, des fautes, encore et toujours, et des transmission qui ne passent plus. Le jeu se fige au milieu de terrain.
La tête d'El Kaabi passe au dessus (43e). Puis sur une nouvelle tentative marocaine, de l'intenable Brahim Diaz, Gassama repousse le ballon de la main en se relevant. Penalty indiscutable, confirmé par la VAR. C'est bien sûr Diaz qui s'en charge, et qui fait mouche (45e+5). Le plus dur semble fait et au meilleur moment, car rien d'autre ne semblait pourvoir débloquer le tableau d'affichage.
La réponse des Aigles aux Lions
Au retour des vestiaires, le match reprend sur les même bases, en tout cas au niveau des fautes : deux Maliens et un Marocain avertis en trois minutes. Mazraoui (53e) et El-Kaabi (56e) tentent leur chance, sans succès.
Sinayoko tente alors une incursion dans la surface marocaine, mais il est fauché par El Yamiq. L'arbitre ne dit rien, et il faut attendre un début de bagarre générale au milieu de terrain pour qu'il consulte la VAR. Et accorde logiquement le penalty au Mali. Sinayoko se fait justice lui-même et relance les Aigles dans le match en glissant le ballon sous le corps de Bounou (1-1, 64e). Les 64 000 spectateurs du chaudron Prince Moulay Abdallah sont sonnés.
La tension devient de plus en plus forte sur le terrain, et si les Marocains continuent de pousser, les lacunes dans la construction du jeu vers l'avant les mettent en difficulté. En Neysiri profite d'un cafouillage après la blessure d'un joueur malien pour placer une frappe du gauche, mais Diarra est à la parade (77e).
Les Lions de l'Atlas continuent de pousser, profitant d'une baisse de régime binen compréhensible des Maliens, mais ni Mazraoui (84e) ni Aguerd (86e) ne font la différence.
Dieng tente sa chance en solitaire côté droit, mais il est repris par un tacle impeccable d'Aguerd (89e). Le ballon rebondit sur son biceps alors qu'il est au sol... pas de quoi siffler penalty.
Dans les ultimes secondes, Diarra évite le pire en dégageant une tête à bout portant... d'un coéquipier !
C'est donc sur un score nul que les deux équipoe se séparent, après un match sous haute pression.
