
Le Parti socialiste a affirmé "clairement" samedi son appartenance à "l'opposition" à la majorité présidentielle, une dizaine de jours avant le vote de confiance au gouvernement d'Édouard Philippe.
Les députés socialistes sont peu nombreux mais résolus à combattre la majorité présidentielle. Le Parti socialiste a affirmé "clairement", ce samedi 24 juin, son appartenance à "l'opposition" à la majorité présidentielle, une dizaine de jours avant le vote de confiance au gouvernement d'Édouard Philippe.
"Nous nous situons (...) clairement dans l'opposition au gouvernement d'Édouard Philippe. Nous ne voterons pas la confiance", affirme une résolution adoptée par le Conseil national du PS (le parlement du parti) à main levée.
Le texte a été approuvé par "85 %" des votants, a précisé un des porte-parole du parti, Rachid Temal, au cours d'une conférence de presse.
La version initiale, qui ne comportait pas le mot "opposition", disant simplement que le PS ne pouvait participer à "la majorité présidentielle", a été musclée après l'adoption d'un amendement du député européen Emmanuel Maurel, représentant de l'aile gauche du parti.
En revanche, le Conseil national a rejeté une formulation qui aurait préconisé aux parlementaires de voter contre la confiance au gouvernement. La formule finalement retenue laisse la porte ouverte à l'abstention des députés, ce qui a conduit les proches de Benoît Hamon à voter contre le texte.
L'ancien candidat à la présidentielle n'était pas présent au débat, préférant, à une semaine du lancement de son mouvement, défiler avec les marcheurs de la Gay Pride.
Selon Rachid Temal, les débats de ce Conseil national, le premier depuis la déroute des législatives, étaient emprunts de "gravité". Le Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, qui a annoncé dès dimanche son départ de la direction du parti, a été "applaudi très longuement".
La résolution du PS engage-t-elle les 30 députés PS, qui auront à voter ou non la confiance au gouvernement d'Edouard Philippe le 4 juillet ?
"Nous ne sommes pas dans le mandat impératif", a souligné Rachid Temal, même si les statuts du PS prévoient théoriquement que les décisions du Conseil national s'imposent aux parlementaires.
"Je sais que le président du groupe, Olivier Faure, fait ce travail de discussion, d'échange sur le fait d'avoir une position commune, et donc nous verrons à ce moment-là", a-t-il temporisé.
Avec AFP