
Une femme a été choisie, samedi, pour prendre la direction de la principale Église protestante française, qui réunit luthériens et calvinistes, lors d'un synode à Lille. Une première dans l'histoire des luthériens et réformés français.
Elle est la première femme à prendre la tête de la principale Église protestante française, réunissant luthériens et calvinistes. La pasteure, Emmanuelle Seyboldt, a été désignée samedi 27 mai à l'issue d'une semaine de synode à Lille.
Au synode @EPUdF la pasteur Emmanuelle Seyboldt est élu présidente du conseil de l'EPUdF !@clavairoly @FPFoecumenisme pic.twitter.com/7kIToPoHF5
— FPF Com Aude Millet (@FPFCom) May 27, 2017"Je n'étais pas candidate, j'ai été très surprise quand j'ai été appelée à cette fonction" de présidente, confie Emmanuelle Seyboldt, pasteure à Besançon depuis 2013 pour l'Église protestante unie de France (EPUdF), qui revendique 250 000 fidèles engagés dans ses rangs.
Plus d'un tiers des pasteurs sont des femmes
"J'y vois une cohérence de notre Église : depuis 1965, elle accueille des femmes pasteures. Que, plus de 50 ans après, des femmes soient appelées à ce type de responsabilités, c'est la logique", juge-t-elle, abordant ses nouvelles fonctions "avec modestie et confiance", dans une "continuité" avec son prédécesseur, Laurent Schlumberger.
Âgée de 46 ans, divorcée et remariée, Emmanuelle Seyboldt est actuellement pasteure à Besançon, aumônière des hôpitaux, chargée de mission en catéchèse, rédactrice en chef du magazine protestant Échanges et présidente du conseil régional de la région Est de l'Église réformée de France.
"Pour nous, c'est une joie, mais cela n'a pas de signification profonde", explique Laurent Schlumberger, qui quitte la tête de l'EPUdF. Plus du tiers des 450 pasteurs de l'EPUdF sont des femmes, qui peuvent pleinement accéder au ministère pastoral en France depuis 1965, alors que l'Église catholique n'envisage pas d'ordonner des femmes prêtres, malgré les débats sur ce sujet.
Avec AFP