![Cinq aciéristes chinois accusés d'espionnage par Pékin Cinq aciéristes chinois accusés d'espionnage par Pékin](/data/posts/2022/07/14/1657842717_Cinq-acieristes-chinois-accuses-d-espionnage-par-Pekin.jpg)
Après l'arrestation, en Chine, de quatre cadres de Rio Tinto, accusés d'espionnage, l'enquête s'est étendue à cinq groupes d'acier chinois, dont les cadres sont accusés de s'être laissé corrompre en échange d'informations confidentielles.
AFP - Au moins cinq grands aciéristes chinois seraient impliqués dans le scandale d'espionnage industriel pour lesquels quatre cadres du groupe minier anglo-australien Rio Tinto ont été arrêtés en Chine, a affirmé mardi le China Daily.
Parmi eux, figure le groupe Anshan Iron and Steel, un des plus grands groupes chinois, "dont certains cadres font l'objet d'une enquête", a indiqué le quotidien officiel en anglais citant un "haut responsable" industriel ayant requis l'anonymat.
Il précise que, selon d'autres médias chinois, le numéro un national, Baosteel, serait aussi pris dans la tourmente, de même que des responsables de l'Association chinoise du fer et de l'acier (CISA).
Contactés par l'AFP, des responsables d'Anshan Iron et d'un autre groupe Laigang, ont indiqué ne pas être au courant d'une telle enquête tandis que des porte-parole de Baosteel et de la CISA se sont refusés à tout commentaire.
La Chine a affirmé jeudi disposer de "preuves suffisantes" que quatre employés de Rio Tinto, dont son dirigeant à Shanghai, l'Australien Stern Hu, s'étaient rendus coupables de "vol de secrets d'Etat", causant "d'énormes pertes aux intérêts économiques et à la sécurité de la Chine".
Le gouvernement n'a donné aucune précision sur les actes d'espionnage présumé de ces responsables, arrêtés à Shanghai le 5 juillet.
Dans la foulée de l'arrestation de Stern Hu, un responsable chinois qui serait un de ses proches, Tan Yixin, l'un des dirigeants du groupe sidérurgique Shougang, numéro huit national, selon IHS Global Insight, avait également été arrêté, avait annoncé le 21st Century Business Herald.
Les médias se sont faits l'écho ces derniers jours de diverses informations non confirmées selon lesquelles Rio Tinto, mais aussi d'autres grandes compagnies minières, auraient corrompu des industriels chinois pour avoir accès à certaines données comme les niveaux des stocks, les prévisions de production, ainsi que des informations financières.
Ces informations s'avèrent sensibles dans le cadre des âpres négociations sur les prix du minerai de fer qui se déroulent chaque année entre aciéristes chinois et producteurs de minerai de fer étrangers, un marché dominé par Rio Tinto, son compatriote BHP Billinton et le brésilien Vale.
Cette année, les discussions sont toujours en cours sur les prix de référence de la matière première pour 2010, a affirmé lundi un responsable de la CISA à l'AFP, en demandant l'anonymat.
Les négociations achoppent parce que les aciéristes chinois veulent des baisses de prix supérieures aux 33-34% de remise négociés avec le Japon et la Corée du Sud.