
Les électeurs sud-coréens élisent mardi leur nouveau chef d'État. Le pays est secoué depuis plusieurs mois par un scandale de corruption qui a coûté son poste à l'ex-présidente Park Geun-hye. Une participation record est attendue.
Quasiment deux mois jour pour jour après la destitution de l'ex-présidente Park Geun-hye par la Cour constitutionnelle, les Sud-Coréens se rendent aux urnes mardi 9 mai pour choisir leur nouveau chef d’État.
Le scandale de corruption qui a abouti à la chute et à l'arrestation de la dirigeante a profondément choqué la population qui compte participer en masse à ce scrutin pour dire sa colère, non seulement vis-à-vis de la corruption d'une partie des élites, mais aussi de la vie chère et de l'augmentation du chômage.
Le favori de cette élection, Moon Jae-in, un ancien avocat spécialisé dans la défense des droits de l'Homme, était crédité dans le dernier sondage Gallup Korea de 38 % des intentions de vote. Le centriste Ahn Cheol-soo et le conservateur Hong Joon-pyo, issu du parti de la présidente destituée, se disputent la seconde place.
Une victoire de Moon Jae-in entraînerait une alternance après presque 10 ans de règne conservateur et pourrait signifier un changement considérable de politique, vis-à-vis de Pyongyang mais aussi de l'allié et protecteur américain.
Favorable à une reprise du dialogue avec Pyongyang, il affirmait récemment dans une interview accordée au Washington Post que Séoul devait "jouer un rôle de meneur sur les questions concernant la péninsule coréenne".
Avec AFP