Le père de la candidate frontiste, Jean-Marie Le Pen a regretté jeudi que sa fille ait "manqué de hauteur" lors du débat télévisé qui l'opposait à Emmanuel Macron. Une faiblesse qu'il met sur le dos de son entourage.
Même du côté de son père, Marine Le Pen ne pourra pas attendre de réconfort. Au lendemain du débat télévisé pour la présidentielle qui l'a opposée à Emmanuel Macron mercredi, l'ex-président du Front national (FN), Jean-Marie Le Pen, a estimé que sa fille avait "manqué de hauteur", selon des propos diffusés jeudi 4 mai sur RTL, jugeant qu'il y a eu "match nul" entre les deux candidats.
"C'était peut-être à l'avantage de Emmanuel Macron, mais ça n'était pas celui de Marine Le Pen qui peut-être a manqué de hauteur", a-t-il précisé. "Je pense que c'est son entourage qui l'a conseillée de cette sorte, espérant peut-être un effondrement ou un écroulement psychologique d'un homme qui n'apparaît pas forcément comme étant très solide", a-t-il encore commenté.
"Match nul"
"J'ai trouvé la première demi-heure assez ennuyeuse et probablement incompréhensible à la grande majorité des téléspectateurs", a d’abord estimé le cofondateur du FN qui a été exclu du parti.
"J'espère toujours que mon champion va gagner nettement", a-t-il dit, mais "si j'étais l'arbitre, je dirais que c'était un match nul", a ajouté l'ancien président du FN, avec qui Jacques Chirac avait refusé de débattre entre les deux tours en 2002.
Dans un entretien à Paris Match, Marine Le Pen a indiqué n'avoir eu "aucune nouvelle" de son père après le premier tour et qu'elle "ne souhaite pas en avoir".
Elle a qualifié d'"orduriers" les propos tenus par Jean-Marie Le Pen après l'hommage rendu au policier abattu sur les Champs-Élysées, Xavier Jugelé. M. Le Pen avait estimé "qu'on rendait plutôt hommage à l'homosexuel qu'au policier".
La fin de campagne est décidément compliquée pour la candidate frontiste qui a été accueillie, jeudi en début d'après-midi, par des jets d'œuf lancés par un groupe d'opposants scandant des slogans hostiles alors qu'elle arrivait pour visiter une entreprise de transport, à Dol-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine).
Avec AFP