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Trump fait volte-face et accepte de renégocier l'Alena

Donald Trump a crée la surprise, mercredi, en annonçant aux dirigeants du Mexique et du Canada qu’il ne sortirait pas de l’Accord de libre-échange nord-américain. Le président des États-Unis a toujours dénoncé ses effets nuisibles sur l'emploi.

La rumeur d'un retrait a couru tout au long de la journée du mercredi 26 avril, un haut responsable de l'administration américaine ayant déclaré qu'un projet de décret visant à retirer les États-Unis de l'Accord de libre-échange nord-américain (Alena), regroupant le Mexique et le Canada, était à l'étude.

Surprise : en fin de soirée, la Maison blanche a finalement annoncé que Donald Trump "avait accepté de ne pas mettre fin à l’Aléna". Le président américain s'est entretenu au téléphone avec son homologue mexicain Enrique Peña Nieto et avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau pour leur dire qu'il s'abstiendrait de tout retrait précipité.

"Le président Trump a convenu de ne pas retirer les États-Unis de l'Alena à ce stade et les dirigeants se sont mis d'accord pour rapidement mettre en œuvre (...) une rénégociation du traité Aléna dans l'intérêt des trois pays", lit-on dans un communiqué publié par la Maison Blanche.

Une stratégie

"C'est un honneur pour moi d'actualiser l'Aléna par la négociation. C'est un honneur de traiter aussi bien avec le président Peña Nieto et le Premier ministre Trudeau et je suis
persuadé que, au bout du compte, le résultat final (des discussions) rendra nos trois pays meilleurs et plus forts", a indiqué Donald Trump dans ce communiqué.

Des déclarations qui tranchent avec les positions antérieures du président américain sur cet accord entré en vigueur en 1994, dont Donald Trump a toujours estimé qu'il portait préjudice à l'économie américaine. Tout au long de sa campagne, le président américain n'a cessé d'accuser le Mexique de détruire des emplois dans l'industrie américaine, tout en s'insurgeant des protections dont bénéficiait la filière laitière canadienne. Le 23 janvier, trois jours après son investiture, il avait même signé une ordonnance retirant les États-Unis du Partenariat transpacifique (TPP) et avait menacé de faire de même avec l'Alena.

Les marchés ont visiblement apprécié cette volte-face : près l'annonce de la renégociation, le dollar canadien gagnait 0,6 % face au dollar américain après les déclarations du président américain tandis que le peso mexicain avançait de plus de 1 %.

Avec Reuters