
François Hollande a rendu mardi un hommage national à Xavier Jugelé, tué sur les Champs-Élysées jeudi, et demandé aux "élus de demain" de donner aux forces de l'ordre les moyens "nécessaires" pour assurer la protection des Français.
François Hollande a rendu un hommage national, mardi 25 avril, à Xavier Jugelé, le policier tué jeudi dernier lors de l'attentat sur les Champs-Élysées.
L'hommage, dans la cour de la préfecture de police, s'est déroulé en présence de sa famille mais aussi notamment des candidats du deuxième tour de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, qui avaient répondu favorablement à l'invitation du chef de l'État sortant.
"C'est parce qu'il était policier qu'il a été frappé, et c'est en policier qu'il est tombé", a déclaré François Hollande dans un discours d'environ une demi-heure. Il a aussi appelé ceux "qui auront à décider pour demain", notamment depuis l'Élysée, à accorder "les ressources budgétaires nécessaires pour recruter les personnels indispensables à la protection de nos concitoyens".
"Vous n'aures pas ma haine"
Le compagnon de Xavier Jugelé, qui a pris la parole en premier, a déclaré qu'"il souffre sans haine", empruntant cette formule à Antoine Leiris dont la femme est morte lors de l'attentat du 13 novembre au Bataclan. "Vous deviez, comme si souvent, assurer la sécurité de cette belle avenue", les Champs-Élysées, a déclaré Étienne Cardiles. "C'est à cet instant, à cet endroit que le pire est arrivé pour toi et tes camarades (...) un de ces événements que chacun redoute et que tous espèrent qu'il n'arrivera jamais", a-t-il ajouté.

Xavier Jugelé, 37 ans, a été tué jeudi de deux balles dans la tête par Karim Cheurfi, un Français de 39 ans qui a blessé deux autres policiers, dont l'un grièvement, ainsi qu'une touriste allemande, avant d'être abattu. Le policier, membre de la 32e compagnie de la Direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) de la préfecture de police de Paris, a été élevé à titre posthume au rang de capitaine et fait chevalier de la Légion d'honneur. Les deux gardiens de la paix blessés ont été nommés chevaliers de l'ordre national du mérite.
L'ancien président Nicolas Sarkozy ainsi que les anciens Premiers ministres Manuel Valls, Jean-Marc Ayrault et Jean-Pierre Raffarin ont assisté à la cérémonie au premier rang, en compagnie des présidents de l'Assemblée et du Sénat, Claude Bartolone et Gérard Larcher, et de la maire de Paris Anne Hidalgo.
Avec AFP