En ce lundi 24 avril, notre Journal de l’Économie est consacré aux réactions des marchés à la qualification d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen pour le deuxième tour de la présidentielle. Nous faisons également le point sur leurs programmes économiques respectifs.
Marine Le Pen
La candidate du Front national est avant tout pour le protectionnisme. Son programme économique est fondé sur une sortie de l'euro et la création d'une monnaie nationale, adaptée dit-elle à l'économie de la France.
Dans le détail, elle prône le retour de la retraite à 60 ans, le maintien des 35 heures et la suppression de la loi travail.
Elle promet des baisses d’impôts au profit des ménages les plus modestes. En revanche, elle maintiendrait l'impôt sur la fortune.
Son programme est basé sur la préférence nationale. Elle veut donc taxer les importations à hauteur de 3%. Cette nouvelle manne permettrait de financer une prime de pouvoir d'achat d'un montant de 80 euros par mois environ au bénéfice de ceux gagnant moins de 1 500 euros nets par mois.
Elle souhaite également taxer à hauteur de 10% l'embauche de salariés étrangers et interdire l'importation de produits agricoles qui ne respectent pas les normes françaises. Enfin, côté micro-économie, la candidate du Front national veut avant tout aider les petites et moyennes entreprises en limitant leur taux d'imposition à 24%, contre 33% aujourd'hui.
Emmanuel Macron
Face au protectionnisme de Marine Le Pen, Emmanuel Macron prône la flexi-sécurité. Le candidat d'En marche est un partisan de la mondialisation et de l'Union européenne. Il veut aider à la fois les entreprises et les ménages.
Pour cela, il compte baisser l'impôt sur les sociétés de 33% à 25% et supprimer les charges au niveau du Smic.
Pour les salariés, il veut supprimer les cotisations maladies et les cotisations chômage en échange d'une augmentation de la cotisation sociale généralisée. L'autre grande mesure de pouvoir d'achat vise à exonérer de taxe d'habitation 80% des ménages d'ici 3 ans.
L'âge de la retraite est maintenu à 62 ans, mais il propose une grande réforme sur la retraite universelle. Il souhaite ainsi mettre fin aux régimes spéciaux et aux différences entre secteur privé et secteur public.
Par ailleurs, il veut consacrer 50 milliards d'euros d'investissements à la transition écologique, l'agriculture, la formation des jeunes et des chômeurs et aussi de la santé.
Pour financer tout cela, il compte réaliser 60 milliards d'euros d'économies en 5 ans et supprimer 120 000 postes de fonctionnaires.