
Six Israéliens, dont deux soldats de métier, accusés d'avoir commis des agressions anti-arabes, pour des "motifs nationalistes et racistes", ont été inculpés, dimanche, par la justice israélienne.
Six Israéliens accusés d'avoir commis des agressions anti-arabes ont été arrêtés puis inculpés à Beer Sheva, dans le sud d'Israël, a annoncé la police, dimanche 23 avril.
Ces suspects, parmi lesquels figurent deux soldats de métier, sont notamment soupçonnés d'avoir utilisé des couteaux, des matraques et des barres de fer pour se livrer ces derniers mois à au moins cinq agressions physiques contre des Arabes ainsi qu'à des actes de vandalisme contre des voitures appartenant à des Arabes, a ajouté la police dans un communiqué.
Les suspects ont agi pour des "motifs nationalistes et racistes en vue d'empêcher des femmes juives d'entretenir des relations avec des Arabes", a poursuivi la police.
Des campagnes contre les chrétiens
Les suspects auraient été influencés par une vidéo réalisée par le mouvement d'extrême droite Lehava qui milite contre "l'assimilation des juifs et les mariages mixtes".
En août 2014, des militants de Lehava avaient manifesté contre un mariage entre un musulman et une juive près de Tel-Aviv en criant des slogans anti-arabes.
Le chef de ce mouvement, Ben-Zion ("Bentzi") Gopstein, mène aussi régulièrement des campagnes contre les chrétiens.
Les Arabes israéliens, descendants des Palestiniens restés sur leurs terres à la création d'Israël en 1948, ont la nationalité israélienne et représentent 17,5 % de la population de l'État hébreu.
Avec AFP