Le gentil et poli David Beckham n’avait sans doute pas prévu ça. Pourtant en 25 caractères postés sur Facebook, l’ancien footballeur a ravivé le débat conflictuel sur le statut de Hong Kong en Chine.
Qu’on se le dise, David Beckham c’est un peu le Bisounours des réseaux sociaux. Sur Facebook et Instagram, l’Anglais a plutôt l’habitude de poster des photos de sa famille parfaite, des vidéos de son engagement pour l’Unicef et, surtout, des emojis cœur. Loin de lui l’envie de s’immiscer dans des conflits politiques. Et pourtant.
Au détour d’un post partagé le 25 mars 2017 sur Facebook et Instagram, David Beckham a déclenché bien malgré lui un incident diplomatique. En commentaire d’une vidéo souvenir de son séjour à Hong Kong et Shangaï, l’ancien footballeur a écrit : "Superbes 48 h en Chine". Et là, c’est le drame.
"Si ici c’était la Chine, ton chien Olive aurait servi de dîner aux autres"
"Ici c’est Hong Kong, pas la Chine", commente un internaute au message liké près de 900 fois. "Si ici c’était la Chine, ton chien Olive aurait servi de dîner aux autres", écrit un autre. "Salut David Beckham. Ça c'est Hong Kong, là où tu n'as pas besoin d'un visa en plus de ton passeport pour entrer, et où tu n'as pas besoin d'un VPN pour te connecter à Facebook. Merci", ajoute un autre.
Inquiet d’avoir fait une vilaine faute de géographie, David Beckham (ou son community manager) a rectifié le tir une heure plus tard, en modifiant le message en "Superbes 48 h à Shangaï et Hong Kong". En témoigne l’historique des modifications, consultable par tous et repéré par Mashable.
Oui mais voilà, cette modification n’a fait que réveiller d’autres internautes. "Hong Kong appartient à la Chine. Ces gens qui disent ‘c’est Hong Kong, pas la Chine’, est-ce qu’ils sont stupides ou ignorants ?", interroge une internaute. "Hong Kong fait partie de la Chine. Depuis toujours et pour toujours. Mais certains traîtres essayent de séparer Hong Kong de la Chine. Ca n’arrivera certainement jamais", réplique un autre.
La relative autonomie d'Hong Kong
Sans le vouloir, David Beckham a en fait relancé le débat brûlant sur le statut de Hong Kong en Chine. Après plus de 100 ans sous l’aile de la Grande-Bretagne, l’île de Hong Kong a été cédée à la Chine en 1997. Hong Kong est désormais l’une des deux régions administratives spéciales (RAS) de la République populaire de Chine, ce qui lui a permis de conserver, entre autres, son système légal et politique, sa monnaie, son domaine internet et surtout une relative autonomie. Du moins jusqu’en 2047, comme le précise la déclaration conjointe sino-britannique. Mais visiblement, le statut de Hong Kong divise toujours les Chinois.
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