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Au moins 12 morts dans deux attentats près de Mossoul

Au moins 12 personnes sont mortes non loin de Mossoul dans l'explosion de deux voitures piégées. Les attentats ont eu lieu près de mosquées chiites. Ces violences sont les plus meurtrières depuis le retrait des troupes américaines le 30 juin.

AFP - Douze personnes ont péri et 30 ont été blessées mercredi par l'explosion de deux voitures piégées dans deux localités proches au nord de Mossoul, selon un nouveau bilan fourni par la morgue de la ville.

Les deux explosions se sont produites à Baawiza et al-Qouba, vers 19H00 (16H00 GMT), près de mosquées chiites peu avant l'heure de la prière, selon un officier de police de Mossoul, située à 350 km au nord de Bagdad, qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat.

Selon le Dr Ahmed Abdel Karim, un médecin de la morgue de Mossoul, le bilan de la première attaque est désormais de 11 morts et 22 blessées tandis que la seconde a fait un mort et huit blessés.

Un précédent bilan faisait état de neuf morts et 13 blessés pour le premier attentat et de neuf blessés pour le second.

Les deux attaques, qui semble-t-il étaient coordonnées, se sont produites à 10 minutes d'intervalles.

Mercredi matin, deux soldats irakiens avaient été tués dans des attaques visant les forces de sécurité à Mossoul, selon des responsables des services de sécurité.

Une bombe fixée à une voiture à Moussayeb (75 km au sud de Bagdad), a également tué deux civils et en a blessé 18 autres plus tôt dans la journée.

Mossoul, deuxième ville d'Irak, est fréquemment le théâtre d'attaques et un des derniers foyers actifs d'Al-Qaïda en Irak.

Ces attaques sont les plus meurtrières depuis le retrait américain des villes irakiennes le 30 juin. L'armée et la police irakiennes assurent désormais la sécurité dans les localités alors que les forces américaines, qui font profil bas, se cantonnent désormais dans des patrouilles en dehors des agglomérations.

Le retrait américain des villes est un prélude au désengagement total américain d'Irak, prévu fin 2011 selon un accord de sécurité signé entre Bagdad et Washington fin novembre.

Les relations entre les deux pays se sont tendues récemment lors d'une visite du vice-président américain Joe Biden à Bagdad.

M. Biden, qui s'est rendu en Irak la semaine dernière après avoir été investi par M. Obama de la mission d'oeuvrer à la stabilisation politique du pays, a menacé ses interlocuteurs d'un désengagement si la violence confessionnelle et ethnique devait reprendre.

Le gouvernement irakien a répondu en appelant les Etats-Unis à ne pas s'ingérer dans sa politique intérieure.

"Nous ne laisserons pas l'Irak devenir une arène de conflits ou un espace pour un quelconque projet étranger. Nous ne permettrons à personne de s'ingérer dans nos affaires ni de superviser notre processus politique et de réconciliation nationale", a déclaré lundi M. Maliki.

"Je vous appelle (à vous unir derrière) le projet national et à rejeter celui du confessionnalisme. Nous souhaitons une coalition forte et unifiée de tous les Irakiens car le plus grand défi est de faire face à ces ingérences qui viennent de toute part", a insisté M. Maliki.