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Le ministre de l'Intérieur a indiqué, mercredi, vouloir démanteler "le plus rapidement possible" le camp de Grande-Synthe qui abrite 1 500 migrants. Selon lui, les comportements "inacceptables" qui y ont été constatés ne peuvent plus durer.

Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Le Roux, a indiqué, mercredi 15 mars, qu'il voulait commencer "le plus rapidement possible […] à procéder au démantèlement du camp de Grande-Synthe", dans le Nord, en raison de comportements "inacceptables" constatés à l'intérieur de ce camp de migrants.

"La question n'est plus seulement aujourd'hui celle du rétablissement de l'ordre public" mais aussi "du démantèlement progressif du camp", a estimé le ministre, près de cinq mois après le démantèlement de la "jungle" de Calais, immense bidonville où s'entassaient plusieurs milliers de migrants.

"Inacceptables"

À Grande-Synthe, où se trouvent quelque 1 500 migrants, "cela ne peut pas, pour l'État, continuer dans les conditions où cela fonctionne ces derniers jours", a indiqué Bruno Le Roux, lors d'une audition devant une commission du Sénat. Le ministre s'est notamment inquiété de phénomènes "inacceptables", tels que des "rançons" ou des "prêts" pour "limiter l'accès" à des installations, comme les douches par exemple.

Ces phénomènes ne peuvent perdurer, "surtout compte tenu des afflux qui peuvent continuer à arriver", et dans ce contexte, selon lui, le camp "est lui-même un facteur" d'attraction pour les migrants désireux de rejoindre le Royaume-Uni.

Cette annonce survient alors que le préfet du Nord, Michel Lalande, devait signer ce mois-ci la prolongation pour six mois de la convention tripartite entre l'État, la ville de Grande-Synthe et l'Afeji, l'association qui gère depuis fin mai le camp.

Le camp de Grande-Synthe avait ouvert en mars 2016 à l'initiative de la mairie écologiste qui assurait respecter les normes internationales en vigueur pour les sites humanitaires.

Avec AFP
 

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