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Plusieurs factions rebelles syriennes ont annoncé qu'elles ne participeraient, pas mardi et mercredi, au nouveau cycle de négociations de paix avec le régime syrien, organisé à Astana, au Kazakhstan.

Plusieurs délégations sont arrivées à Astana pour participer à un nouveau round de pourparlers consacré à la crise en Syrie, prévu mardi 14 et mercredi 15 mars, en dépit de l'appel au boycott émis par certains groupes rebelles syriens.

Un porte-parole de la délégation de l'opposition armée, Oussama Abou Zeid, a justifié cet appel par "des promesses non tenues liées à la cessation des hostilités" en Syrie, où un cessez-le feu a été décrété en décembre à l'initiative de la Russie, soutien du régime, et de la Turquie, qui appuie certaines factions rebelles.

"Nous avons décidé de ne pas participer (aux négociations) d'Astana", car le cessez-le-feu n'a pas été respecté, a également indiqué Ahmad Othman, un commandant de la faction Sultan Mourad, un groupe rebelle soutenu par Ankara. "Le régime et les milices (pro-régime) continuent de bombarder, déplacer (des civils) et faire le siège" de localités syriennes, a-t-il précisé à l'AFP.

Il a indiqué à l'agence Reuters qu'il attendait toujours une réponse de Moscou à une lettre demandant à la Russie d'agir comme garante et de mettre fin aux violations du cessez-le-feu.

Assad dit vouloir avant tout "en finir avec les extrémistes"

Pour l’instant, seules la délégation du régime dirigée par l'ambassadeur auprès des Nations unies Bachar al-Jaafari, celle de l'ONU et celle de la Russie sont déjà sur place, a indiqué le ministère kazakh des Affaires étrangères, précisant que d'autres arriveraient plus tard dans la journée.

De son côté le président syrien Bachar al-Assad a affirmé, dans un entretien publié lundi, à la veille du nouveau round de négociations, que l'avenir de la Syrie ne serait décidé qu'après "en avoir fini avec les extrémistes" et avoir réalisé une réconciliation nationale.

Syrie : plusieurs factions rebelles boycottent les négociations d'Astana

"Ce serait un luxe que de parler maintenant de politique alors qu'on risque d'être tué peut-être dans quelques minutes, qu'on a des attaques terroristes", a-t-il dit à un groupe de journalistes occidentaux, selon l'agence officielle Sana.

Deux cessions de négociations indirectes ont déjà eu lieu cette année dans la capitale kazakhe, les 23-24 janvier puis à la mi-février, mais sans déboucher sur des résultats permettant d'envisager une solution à un conflit qui a fait plus de 320 000 morts en six ans. Des pourparlers organisés par l'ONU doivent également reprendre le 23 mars à Genève.

Avec AFP et Reuters