Au menu de cette revue de presse internationale, lundi 6 mars, les réactions de la presse étrangère à la décision de François Fillon de poursuivre sa campagne présidentielle. Le mini-sommet européen réuni aujourd’hui par François Hollande à Versailles. Et Donald Trump qui affirme avoir été espionné par Barack Obama avant son élection.
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On commence cette revue de presse internationale par un coup d’œil aux réactions des journaux étrangers à la décision de François Fillon de poursuivre sa campagne pour la présidentielle.
Malgré sa convocation par les juges, malgré les défections en chaîne au sein de son parti, le candidat des Républicains maintient sa candidature, et se bat pour «sa survie politique», d’après The Guardian, qui parle de «tentative désespérée pour rester dans la course», décrivant ainsi le rassemblement de soutien d’hier: «François Fillon clame son innocence devant ses fidèles». «Il y a eu la pluie, il y a eu le soleil, il y a eu le défi et la contrition», raconte le journal, qui mentionne la présence, aux côtés du candidat, de «son épouse britannique», Penelope. «Fillon se bat encore et encore», relève Politico, qui précise que le candidat a dit qu’il assisterait au comité politique prévu ce soir chez les Républicains, où Alain Juppé a fait savoir qu’il interviendra, pour sa part, dès ce matin – une intervention au cours de laquelle le maire de Bordeaux ne devrait pas annoncer de nouvelle candidature, selon Politico. Cette analyse est semblable à celle qu’on a trouvée sur le site TSA Algérie, qui reprend un récent sondage qui indiquait que si Fillon renonçait à se présenter, Alain Jupép serait en tête du premier tour, avec 26,5% des voix, devant Emmanuel Macron et même Marine Le Pen. «Il n’est cependant pas certain qu’Alain Juppé puisse endosser ce rôle, ni que le point de non-retour de la crise des Républicains ne soit pas déjà atteint», écrit le site algérien.
Le Soir, en Belgique, critique avec véhémence la décision de François Fillon de se maintenir. «Personne ne peut m’empêcher d’être candidat», a répété hier l’ex-Premier ministre - une déclaration qu’on retrouve à la Une du journal, qui se souvient de l’unité nationale affichée au lendemain des attentats. «Q ue reste-t-il de ce rassemblement? Rien», assène le quotidien belge, qui parle d’un combat présidentiel «d’une violence aussi inouïe qu’inédite». «Ce ne sont plus les adversaires de toujours qui se tournent le dos ou se divisent sur des programmes, ce sont des familles politiques entières qui se sont déclaré une guerre intestine. A gauche, elle est déjà profonde mais encore larvée. A droite, elle est désormais ouverte et impitoyable».
La situation politique en France est évoquée par François Hollande dans un entretien accordé à l’occasion de sa rencontre, aujourd’hui à Versailles, avec les dirigeants allemand, espagnol et italien. Le président, qui a parlé au groupe de journaux Europa, dont Le Monde, revient notamment sur la possibilité d’une victoire de Marine Le Pen à la présidentielle. «La menace existe», prévient-il. «L’extrême droite n’a jamais été aussi haute depuis plus de trente ans. Mais la France ne cédera pas. D’abord, parce qu’elle est la France et qu’elle a conscience que (la présidentielle) déterminera non seulement (son) destin mais aussi l’avenir-même de la construction européenne, car si d’aventure la candidate du Front National l’emportait, elle engagerait immédiatement un processus de sortie de la zone euro, et même de l’Union européenne». François Hollande plaide aussi pour une Europe à plusieurs vitesses», au moment où l’UE célèbre les 60 ans du traité de Rome – ce qui serait une sorte de compromis tiré du Livre blanc sur l’avenir de l’Europe post-Brexit présenté la semaine dernière, qui envisageait cinq scénarios pour l’avenir, d’après L’Opinion, qui évoque plusieurs propositions sur le tapis, allant du «détricotage» pur et simple de l’UE à un «saut collectif» vers le fédéralisme.
Aux Etats-Unis, Donald Trump a demandé hier au Congrès d'enquêter sur les écoutes téléphoniques dont il dit avoir été victime de la part de Barack Obama pendant la campagne présidentielle. «Nous voilà dans la furie de Trump: le président enrage des fuites, des revers et des critiques qu’il subit», commente The Washington Post, qui parle «d’accusations infondées». «Donald Trump, poursuit le journal, entame sa septième semaine à la Maison-Blanche de la même façon qu’il a passé les six précédentes: empêtré dans la controverse, tout en essayant de mener à bien ses promesses de campagne». «Les accusations de Donald Trump sur le fait qu’il ait pu être écouté font entrer sa présidence dans une nouvelle dimension», estime The Chicago Tribune, pour qui «la tactique audacieuse du milliardaire est familière, manifestant peu d’égards pour les normes et les conventions»: «quand il veut changer de sujet – allusion ici aux récentes révélations de la presse sur les rencontres entre son ministre de la Justice et l’ambassadeur russe durant la campagne- Donald Trump le fait en allumant la mèche de la théorie du complot». «La bordée de Tweets par lesquels il a proféré ces nouvelles accusations amènent à penser que le discours discipliné, plutôt bien reçu, qu’il avait prononcé devant le Congrès, était en réalité plus une aberration qu’un tournant».
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