La société américaine SpaceX a conclu un contrat avec deux personnes privées pour un vol touristique autour de la Lune prévu à la fin de 2018, a-t-on appris lundi. Le prix du voyage et l'identité des deux touristes sont tenus secrets.
La société privée SpaceX a l'intention d'envoyer deux "touristes de l'espace" effectuer un vol autour de la Lune l'année prochaine, à bord d'un vaisseau en cours de mise au point pour les astronautes de la Nasa, a déclaré lundi 28 février à la presse le patron de l'entreprise, Elon Musk. C'est une première depuis la fin des missions américaines Apollo au début des années 1970 .
Le lancement de ce premier vol touristique à financement privé à destination de la Lune est prévu a priori pour la fin 2018, a ajouté Elon Musk face aux journalistes.
Il n'a pas voulu dire quels seraient les clients de ce vol ni combien ils devraient débourser pour cette mission d'une semaine, il s'est juste borné à dire qu'il ne s'agissait de "personne d'Hollywood".
Trajet similaire à Apollo 8
Les deux touristes spatiaux, qui se connaissent l'un l'autre, ont d'ores et déjà versé un acompte "substantiel" et devront se soumettre à "un entraînement complet avant de partir pour la mission".
"Je pense qu'il y a un marché pour un ou deux d'entre eux par an", a ajouté Elon Musk, qui prévoit que le prix des billets contribuera in fine à 10 à 20 % du chiffre d'affaires du groupe.
Le projet prévoit d'envoyer les deux clients au-delà de l'orbite terrestre et autour de la Lune, avant que la gravité ne ramène le vaisseau dans l'atmosphère pour un atterrissage en parachute, après un voyage de 480 000 à 640 000 km.
La trajectoire est similaire à celle de la mission Apollo 8, en 1968, qui permit pour la première fois à un astronaute de voir directement la "face cachée" de la Lune.
Interdiction d'effectuer une mission lunaire
Elon Musk prévoit d'utiliser le vaisseau Crew Dragon, en cours de développement pour la Nasa, et la fusée lourde Falcon Heavy, dont le premier lancement est prévu cet été.
La Nasa garde toutefois le droit d'effectuer en premier toute mission lunaire, a précisé Musk.
À la demande de l'administration Trump, l'agence spatiale mène plusieurs études pour évaluer les risques, les coûts et bénéfices potentiels d'un premier vol de test habité pour le lanceur spatial SLS et le vaisseau Orion, conçus pour de nouveaux survols de la Lune. Pour le moment, le vol de test est prévu sans équipage, pour fin 2018.
Avec AFP