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Les activités humaines se développent à des profondeurs toujours plus importantes dans les océans. Il convient de réfléchir à des moyens de préserver la faune et la flore qui vivent dans ces zones maritimes très vulnérables.

Les fonds marins constituent plus de la moitié de la surface de la Terre et en l'état, ils n'obéissent à aucun texte de loi. Pourtant, alors que les activités humaines plongent de plus en plus profonds, il est urgent de réfléchir collectivement aux mesures à mettre en place pour protéger l'écosystème vulnérable qui y vit.

Située à plus de 200 mètres de profondeur, cette partie des océans cumule un certain nombre de fragilités : peu de lumière, peu d'oxygène, une température assez basse... La faune et la flore qui se développent dans ce milieu-là ont besoin d'être préservés.

Or, la majeure partie des fonds marins ne tombe sous le coup d'aucune juridiction. Pour l'instant, seules les Nations unies et l'Autorité internationale des fonds marins fondé en 1994 ont donné quelques indications pour y limiter l'activité industrielle. 

Dans un article publié jeudi 2 février dans Science, 11 océanographes ont listé les conditions sous lesquelles l'homme pourrait continuer à travailler dans les fonds marins sans remettre en question leur équilibre.

Pour commencer, un besoin de data

Mais pour savoir ce qu'il faut protéger, les auteurs de l'étude recommandent d'abord de mener une étude sur le terrain afin d'agréger de la data et d'établir une cartographie, rapporte Vocativ. Selon eux, cette phase de recherche pourrait être financée par les pays du G7.

Une entité mise en place par les Nations unies pourrait ensuite être chargée de dégager des objectifs environnementaux et surveiller leur application. 

Pour Cyrille P. Coutansais, directeur de recherche au Centre d'études stratégiques de la Marine, il est évident que les fonds marins sont actuellement l'objet d'une compétition entre les États, et ce depuis le XIXe siècle, notamment en matière de câbles en fibre optique. Il faut désormais qu'ils soient l'objet d'une gestion collective en tant que patrimoine de l'humanité.

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