logo

Le gouvernement roumain s'engage à retirer sa loi sur la dépénalisation de la corruption

Le Premier ministre roumain, Sorin Grindeanu, a annoncé samedi l'abrogation du décret assouplissant la législation anticorruption qui a provoqué plusieurs jours de manifestations d'une ampleur inédite en Roumanie depuis la chute du communisme.

Après plusieurs jours de manifestations dans le pays, le Premier ministre social-démocrate roumain a cédé face à l'ampleur de la mobilisation et a annoncé samedi 4 février qu’il retirera dimanche son décret dépénalisant certains faits de corruption en Roumanie.

"Nous aurons un conseil des ministres extraordinaire pour retirer le décret (...) et trouver un moyen légal pour être sûr qu'il n'entrera pas en vigueur", a dit le chef du gouvernement, Sorin Grindeanu, lors d'un discours retransmis à la télévision.

La décision de retirer ce décret, contre lequel des milliers de Roumains se mobilisent depuis cinq jours, avait au préalable été annoncée par le chef du petit parti ALDE, partenaire de coalition du Parti social-démocrate au pouvoir. "C'est parce que nous n'avons rien à cacher", a déclaré Calin Tariceanu à la chaîne de télévision privée Romania TV.

Le décret est censé dépénaliser les délits d'abus de pouvoir concernant des sommes inférieures à 200 000 lei (44 200 euros). Or le chef du Parti social-démocrate, Liviu Dragnea, fait actuellement l'objet de poursuites dans une affaire de ce type.

People marching towards the Parliament House against #CORRUPTION in #romanianprotests pic.twitter.com/pPXHXI2qFN

— Ionut Florescu (@icflorescu) 4 février 2017

Le texte a fait descendre dans les rues ces cinq derniers jours des milliers de Roumains et déclenché les plus importantes manifestations dans le pays depuis la chute du régime communiste en 1989. Environ 140 000 Roumains manifestaient encore samedi à proximité des bureaux du Premier ministre au moment où celui-ci prononçait son discours.

Avec AFP et Reuters