L'ancien président du Parlement européen, Martin Schulz, a été désigné mardi candidat du parti social-démocrate à la chancellerie allemande lors des élections législatives de septembre prochain face à Angela Merkel.
En Allemagne, la course à la chancellerie va pouvoir commencer. Le parti social-démocrate a annoncé mardi 24 janvier avoir choisi l'ancien président du Parlement européen, Martin Schulz, pour affronter Angela Merkel, candidate des conservateurs aux élections législatives de septembre.
Le nom de Martin Schulz a été retenu "de manière unanime" par les responsables du parti, a indiqué à la presse à Berlin l'actuel président du SPD, Sigmar Gabriel, qui avait annoncé renoncer à briguer ce poste en raison de son impopularité. Cette candidature doit encore être formellement entérinée dimanche par le comité directeur du parti pour devenir officielle.
L'ex-président du Parlement européen "est un meilleur candidat et a de meilleures chances" de remporter les législatives le 24 septembre, à l'issue desquelles le chancelier ou la chancelière doit être désigné par les députés allemands, a souligné Sigmar Gabriel.
Martin Schulz a quant à lui dit "accepter avec énormément d'honneur" et de "fierté" la proposition. "Il s'agit d'un jour particulier pour moi", a-t-il ajouté. Martin Schulz doit aussi remplacer en mars Sigmar Gabriel comme président du parti.
Le SPD à la traîne par rapport aux conservateurs
Après une présidence du Parlement européen remarquée, Martin Schulz jouit d'après les derniers sondages d'une popularité personnelle en Allemagne voisine de celle d'Angela Merkel.
Il part toutefois avec un lourd handicap : le SPD est à l'heure actuelle à la traîne du parti conservateur, la CDU, dans les intentions en vue des législatives. Il accuse une quinzaine de points de retard, à environ 20 %, un score historiquement bas pour le SPD, contre autour de 35 % pour les conservateurs.
Les sociaux-démocrates, membres minoritaires de la coalition gouvernementale actuelle, voient même se rapprocher derrière eux le parti anti-immigration Alternative pour l'Allemagne (AfD).
Avec AFP