Le raid de l'aviation turque visait des caches du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans la région montagneuse de Qandil, à proximité de la frontière entre l'Irak et la Turquie. Aucun bilan des victimes n'a été fourni.
AFP - Des avions de l'armée turque ont bombardé vendredi dans le nord de l'Irak des positions de rebelles kurdes de Turquie, a annoncé l'état-major de l'armée dans un communiqué.
Ce raid aérien visait des caches du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans la région montagneuse de Qandil, une importante base arrière du PKK à proximité de la frontière entre l'Irak et la Turquie, a précisé l'armée dans ce communiqué publié sur son site Internet.
Les cibles visées "ont été atteintes avec succès" et tous les avions sont rentrés sans problème à leur base en Turquie, ajoute l'armée sans mentionner des pertes dans les rangs du PKK. Elle souligne qu'il a été pris soin d'éviter tout dommage collatéral touchant des civils.
Les forces armées turques mènent régulièrement des opérations contre des positions du PKK dans le Kurdistan irakien, pour lesquelles elles disposent de renseignements fournis par les Etats-Unis. Ankara reproche aux Irakiens de ne pas faire assez pour empêcher les attaques des rebelles kurdes contre le territoire turc.
En octobre, le parlement turc avait autorisé l'armée à mener de tels raids pour une durée d'un an. Le dernier en date avait été mené le 1er décembre.
Selon Ankara, environ 2.000 rebelles du PKK sont retranchés dans les montagnes de la région frontalière du Kurdistan irakien, où ils peuvent se déplacer librement et obtenir armes et explosifs pour des attaques en Turquie.
Le gouvernement turc reproche aux Kurdes d'Irak, qui administrent une région autonome dans le nord de leur pays, de tolérer la présence des combattants du PKK sur leur territoire, voire de les aider. Mais Ankara affirme en même temps vouloir poursuivre le dialogue avec les Irakiens pour résoudre ce problème.
Le mois dernier, l'Irak, la Turquie et les Etats-Unis ont décidé la création d'une commission commune chargée de mieux lutter contre les activités du PKK, une organisation classée comme terroriste par les Turcs et les occidentaux.
Le PKK mène depuis 1984 une guérilla surtout dans le sud-est de la Turquie pour obtenir l'autonomie de cette région à population majoritairement kurde. Les affrontements ont fait environ 44.000 morts en un quart de siècle.