
L'Assemblée générale de l'Organisation des États américains (OEA) a donné un ultimatum de 72 heures au Honduras pour que soit rétabli dans ses fonctions Manuel Zelaya, président déchu à la suite d'un coup d'État militaire.
AFP - L'Assemblée générale de l'Organisation des Etats américains (OEA) a donné mercredi 72 heures au Honduras pour rétablir à la présidence du pays Manuel Zelaya, destitué dimanche par un coup d'Etat militaire.
Dans une résolution adoptée mercredi, l'OEA prévient que le Honduras sera exclu de l'Organisation si le président Zelaya n'est pas "rétabli dans ses fonctions" (...) "dans les 72 heures".
Le président hondurien Manuel Zelaya, au pouvoir depuis 2006, a été destitué dimanche pour avoir tenté d'organiser une consultation populaire ouvrant la voie à une possible réélection, un scrutin jugé illégal par la Cour suprême. Des militaires l'ont arrêté au saut du lit et expulsé vers le Costa Rica.
Roberto Micheletti a été désigné comme président intérimaire à la place de M. Zelaya, qui a obtenu mardi le soutien de l'assemblée générale de l'ONU devant laquelle il s'était exprimé.
"Les Etats-Unis m'appuient dans ma démarche de retourner au Honduras", a déclaré mardi le président déchu, sans plus de précisions.
Le procureur général du Honduras, Luis Alberto Rubi, a annoncé mardi depuis Tegucigalpa, la capitale du pays, que M. Zelaya serait "immédiatement" arrêté s'il revient au Honduras, où il est accusé de dix-huit crimes ou délits, dont ceux de "trahison" et "usurpation de fonctions".